L’ouverture, ce vendredi 8 octobre, de la session d’automne, la première de la première année de la 11e législature, marque la rentrée politique. Elle intervient après un long processus électoral qui a démarré en juin pour prendre fin le 5 octobre avec l’élection des membres de la Chambre des conseillers.
Un scrutin remporté haut la main par le RNI, arrivé en tête avec 27 sièges, suivi du PAM (19 sièges) et de l’Istiqlal (17 sièges). Les trois partis de la majorité totalisent 63 sièges, soit 52,5%. Cette proportion atteint 57,5% en comptant les six sièges remportés par l’UGTM, le bras syndical de l’Istiqlal, relève La Vie éco dans son édition du vendredi 8 octobre.
Ainsi, poursuit l’hebdomadaire, dans les deux Chambres du Parlement, comme dans les principales communes, régions, conseils préfectoraux et provinciaux et les Chambres professionnelles, ce sont ces mêmes partis qui sont désormais en charge de la gestion des affaires publiques. Pour la première fois dans l’histoire récente du Royaume, la carte politique est claire et lisible.
En d’autres termes, ces trois formations à la sensibilité social-démocratique sont aux commandes avec en face, dans l’opposition, les formations de la gauche traditionnelle et les islamistes du PJD. C’est une configuration qui a permis de former l’équipe gouvernementale, avec une architecture innovante, en un temps record. Elle a permis, en outre, de connaître l’identité des présidents des deux Chambres avant même leur élection. Les trois partis ont, en effet, décidé de soutenir le candidat du RNI à la présidence de la Première Chambre et celui de l’Istiqlal à la Chambre des conseillers.
Citant des analystes politiques, l’hebdomadaire souligne que cette rentrée parlementaire sera marquée par plusieurs éléments phares. Des rendez-vous qui en disent long sur l’avancée du Maroc vers l’aboutissement de l’édifice démocratique et institutionnel, mais aussi de la charge de travail qui attend les nouveaux députés et les conseillers parlementaires. Il s’agit bien entendu, et c’est le caractère exceptionnel de cette rentrée parlementaire, de la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement.
Un chantier, précise La Vie éco, qui nécessite un accompagnement via des procédures législatives, et parallèlement un suivi dans le cadre de l’évaluation des politiques publiques et du contrôle de l’action gouvernementale. Cela sans parler du rôle classique des deux Chambres en tant qu’instrument de diplomatie parlementaire.
Cette rentrée parlementaire a également ceci de spécifique qu’elle sera marquée par des débats autour de questions d’ordre économico-social. La réforme de la santé, de l’administration de la justice, sont autant de chantiers ouverts à ce niveau.
Bref, conclut l’hebdomadaire, cette nouvelle carte politique, jusque-là inédite, va certainement impacter de manière positive les débats parlementaires. On s’attend ainsi à plus de débats constructifs et moins de populisme et de discussions politiques stériles. Cela d’autant que la formation d’un Exécutif cohérent, serré et homogène permettra aux deux Chambres du Parlement et au gouvernement de s’acquitter de leurs missions de manière plus aisée.