Le processus de remise à niveau de la sécurité intérieure du royaume va bon train. Mieux, il prend une cadence encore plus dense. C’est en tout cas le constat que dresse Assabah, dans son édition de ce jeudi 6 août, de l’action soutenue entreprise par Abdellatif Hammouchi depuis sa nomination par le roi Mohammed VI, le 15 mai dernier au palais Mechouar à Casablanca, en tant que directeur général de la sûreté nationale.
«Remise à niveau de la sécurité … Hammouchi accélère la cadence», fait valoir Assabah, qui consacre tout un dossier à la stratégie mise en place par le patron du pôle DGSN-DGST pour remettre à plat un secteur clef de l’Etat : la sécurité intérieure. Une stratégie qui passe nécessairement par un travail de moralisation audacieux de la fonction de police. «Jusqu’au 25 juillet dernier, pas moins de 611 infractions à l’éthique professionnelle ont été instruites par le Conseil de discipline relevant de la DGSN», relève Assabah, indiquant que 29 fonctionnaires de la police ont été suspendus, dont 3 pour corruption.
«Les mesures de rétorsion varient entre la suspension, le blâme, l’avertissement et la requalification», relève encore Assabah, précisant que «cinq sécuritaires ont été relevés de leurs fonctions et 32 blâmés, tandis que 79 se sont vu notifier des avertissements et que 58 étaient envoyés à l’Institut de police de Kénitra pour besoins de requalification et 16 virés pour corruption».
Une leçon de courage
L’usage voulait que les petits fonctionnaires, hommes et femmes, soient châtiés pour fautes professionnelles plus ou moins graves, note Assabah, précisant que la nouvelle direction générale de la sûreté nationale a changé la donne en décidant de sévir même auprès des hauts responsables.
Assabah en veut pour exemples et preuves l’ex-directeur de la Direction du Budget et de l’équipement, le chef des Affaires administratives de la DGSN et un responsable qui était en charge du secrétariat particulier de la même DGSN.
Une « nouvelle approche » du fonctionnement de l’appareil sécuritaire, souligne Assabah qui relève que la nouvelle direction générale de la sûreté nationale se base sur les principes de rationalité dans la distribution des postes à responsabilités et la rationalisation du budget qui lui est alloué.
«Les dépenses ne se font plus de manière arbitraire mais selon un ordre de priorités établi par la nouvelle direction», fait remarquer Assabah qui fait état du renforcement du contrôle des finances de la direction en général, et de la passation des marchés en particulier. En somme, une nouvelle ère basée sur la méritocratie, la transparence et la rationalité.