Une source bien placée au sein de la coalition gouvernementale émet la possibilité de l’entrée dans l’équipe d’Akhannouch d’un quatrième parti, en cas de remaniement ministériel. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 16 août, que la même source indique que les partis de la majorité lorgnent une formation politique qui jouit d’une situation interne stable, loin de toutes les luttes intestines. Cela sonne comme une allusion à ce qui se passe à l’intérieur du parti de l’Istiqlal, miné par de profondes divergences sur les amendements du statut entre le courant du secrétaire général, Nizar Baraka, et celui de Ould Rachid.
Le même intervenant n’exclut pas que cette crise interne qui touche le PAM et est dirigée par plusieurs têtes rende sa situation intérieure encline à l’implosion, à tout moment. Il est vraisemblable, ajoute-t-il, que l’USFP soit le plus à même de rejoindre la coalition gouvernementale car il répond à tous les critères de stabilité et de force organisationnelle sous la conduite de Driss Lachgar.
La source d’Al Ahdath Al Maghribia n’a pas révélé les portefeuilles qui pourraient être attribués à ce quatrième parti, car dit-elle, cette question est prématurée sachant que le débat sur l’entrée d’un nouveau parti est encore à ses débuts. En tout cas, précise le même intervenant, l’USFP, qui avait exprimé son désir de participer au gouvernement juste après les élections, exerce une opposition d’apaisement vis-à-vis du gouvernement d’Akhannouch. C’est du moins la politique suivie par les socialistes, en attendant l’évolution de la situation politique nationale dans les jours à venir.
Il faut rappeler que la coalition gouvernementale a fait l’objet de nombreuses attaques et critiques de l'oppoistion qui l’accuse d’avoir la mainmise sur toutes les collectivités (communes, régions et grandes villes). Le gouvernement a défendu son tripartisme qui, selon lui, favorise la cohésion et la compétence. Or, on évoque, ces derniers jours, un remaniement ministériel qui concernerait les portefeuilles de la Justice et de l’Enseignement supérieur. D’autres sources indiquent que ce remodelage de l’architecture gouvernementale pourrait concerner d’autres départements ministériels.