Vers un remaniement du gouvernement conduit par Aziz Akhannouch? D’après les sources du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui relaie l’information dans son édition du 7 mai, le chef du gouvernement attend de ses partenaires dans la coalition gouvernementale, le PAM et l’Istiqlal, qu’ils complètent leurs structures électives avant de procéder aux tractations du remaniement ministériel.
Pour rappel, le PAM a élu une nouvelle direction collégiale, composée de Fatima Zahra Mansouri, Mehdi Bensaid et Salaheddine Aboulghali, pour succéder au désormais ex-secrétaire général du parti, Abdellatif Ouahbi. Trois mois après son congrès, le parti du tracteur n’a pas encore constitué son bureau politique, dont l’élection devrait être entérinée le 11 mai prochain par le Conseil national de la formation.
De son côté, le parti de l’Istiqlal, qui a tenu son congrès fin avril, n’a pas non plus élu son bureau politique, le comité exécutif dans le jargon du parti d’Allal El Fassi. Réélu à l’issue du congrès à la tête du parti, Nizar Baraka a déclaré que «la session du conseil national restait ouverte afin de procéder aux consultations nécessaires entre les parties en vue de préparer la liste».
Si les deux partis de la coalition gouvernementale semblent en apparence dans la même situation, le parcours de la composition du bureau politique diffère d’une formation à l’autre.
Alors que la direction du PAM a déjà prévu de soumettre sa liste au Conseil national réuni le week-end prochain, la mission de Nizar Baraka est semée d’embûches, tant il fait face à plusieurs clans au sein de sa formation.
Le journal dresse un parallèle entre les deux formations. D’un côté, une direction collégiale au sein du PAM qui dispose de forts relais au sein du parti et est, de ce fait, capable de proposer des noms pour siéger dans son bureau politique, dont la plupart figurerait, selon les sources du quotidien, dans la liste des ministrables qui fera l’objet de futures consultations entre les différents partis de la coalition gouvernementale.
Et de l’autre, un secrétaire général réélu à l’unanimité par les congressistes, mais qui fait face à plusieurs tensions qui minent son parti et compliquent sa mission de proposer une liste de consensus pour son comité exécutif, à soumettre ultérieurement à son Conseil national. Composé de 30 membres, ce comité exécutif fait l’objet d’une véritable lutte entre les différents courants du parti.
Quant au remaniement, les sources du journal indiquent que le chef du gouvernement y est favorable. En attendant l’élection de leurs nouvelles structures partisanes, les trois partis s’accordent à dire que le prochain gouvernement doit exclure toutes les personnes impliquées dans des procédures judiciaires ou dans le collimateur de la justice.