Réforme des retraites: le gouvernement et les syndicats à couteaux tirés

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Kiosque360. Les discussions prévues, dans les prochains jours, entre le gouvernement et les syndicats sur la réforme des régimes de retraite s’annoncent corsées. Les centrales syndicales récusent les propositions de l’Exécutif. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/01/2023 à 22h38

Les dossiers de la réforme des régimes de retraite et de la loi organique sur le droit de grève seront au menu du dialogue social prévu entre le gouvernement et les centrales syndicales. Le quotidien Al Ahdath Al Maghrbia rapporte, dans son édition du mercredi 11 janvier, que les syndicats s’attendent à une rude bataille lors de la réunion de la commission spéciale dédiée à la réforme des retraites prévue pour la mi-janvier.

Le chef de l’Exécutif, Aziz Akhannouch, avait déclaré, à la rentrée sociale, qu’il sera procédé à cette réforme quel que soit le coût politique, en précisant qu’il ne laisserait pas ce dossier en suspens.

Pour sa part, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a souligné, durant la première semaine d’octobre 2022, que le gouvernement aavait tenu une réunion préliminaire avec les syndicats et la CGEM, au cours de laquelle ils ont approuvé la méthodologie et le calendrier des travaux de la commission chargée de la réforme des régimes de retraite. Les réunions, ajoute la ministre, se poursuivront au sein des comités pour parvenir à des solutions consensuelles dans les 6 mois à venir, afin de surmonter la crise des caisses de retraite qui souffrent de gros déficits et qui menacent les pensions des retraités actuels et futurs.

Le quotidien souligne qu’il est prévu que le gouvernement et les syndicats parviennent à un accord, courant avril, sur les scénarios de la réforme en vue de mettre en œuvre la feuille de route à partir de mai prochain. Sauf que les syndicats attendent du gouvernement des propositions totalement différentes de celles proposées par un bureau d’études privé. Cette étude propose le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans y compris pour le secteur privé, l’augmentation du taux des cotisations et l’adoption d’un plafond unifié pour le régime de base pour qu’il soit égal à deux fois le SMIC tant dans le pôle public que dans le pôle privé.

Quant au dossier du droit de grève, il semble que la malédiction des reports soit devenue structurelle. En effet, depuis 1962 et jusqu’à 2011, toutes les constitutions du Royaume ont reconnu que la grève était un droit garanti. Mais, jusqu’à présent, au,cune loi organique n’a été adoptée pour préciser les conditions et les formes dans lesquelles ce droit peut s'exercer.

Par Hassan Benadad
Le 10/01/2023 à 22h38