Rabat: Yacoub El Mansour touché par la fièvre électorale

L'ambiance au sein du Conseil de la ville reste très tendue.

L'ambiance au sein du Conseil de la ville reste très tendue. . DR

Ce grand quartier populaire, le "plus chaud" de la capitale, vit une pré-campagne électorale électrique. Les grands partis sont à couteaux tirés pour conquérir ce fief électoral, décisif dans la course pour le Conseil de la ville

Le 17/08/2015 à 09h41

Très peuplé, ce grand quartier situé à la sortie sud de Rabat doit élire, dans le cadre des prochaines communales, 27 membres sur les 70 élus devant siéger dans le futur Conseil de la ville (mairie). Soit environ une représentativité de 40% dans la composition de la mairie de Rabat. Le poids de ce Conseil dans la bataille électorale est décisif et le parti qui l’emporte à Yacoub El Mansour est en général quasi sûr de dominer le Conseil de la ville. Ce qui explique le lancement d’une campagne avant terme.

Le PAM présente à Yacoub Al Mansour son porte-parole Hakim Benchamass pour briguer les régionales. Ce dernier vise à détrôner le maire USFPiste Fathallah Oualalou. Pour les communales, les grosses pointures du Mouvement populaires sont Karroumi, un transfuge du PJD, et Abdelhak Moujahid, un orateur de talent spécialiste de ce grand quartier populaire. Ils ont déjà baliser la route du 4 septembre avant même le début officiel de la campagne électorale du 22 août.

Le RNI de Salaheddine Mezouar connaît, pour sa part, depuis mercredi dernier quelques difficultés liées à "l'élimination de dix militants RNIstes de ses listes", selon une source du parti. Ce coup de massue est la conséquence de l'entrée en jeu surprenante de deux nouvelles têtes RNIstes, deux spécialistes de la transhumance politique. Le premier, Mohamed Boulahcen, est le président sortant de la Chambre de l'artisanat auquel des militants du RNI reprochent d'avoir subi une retentissante défaite (2 voix seulement) lors des élections des membres des Chambres professionnelles du 7 août. Le second, Hajd Tounarti, est un transfuge du Parti de l'environnement. L'entrée en lice de ces deux candidatures n'a pas été bien appréciée de la part de certains "fils du RNI" qui déplorent que les autres candidatures de la liste du RNI "se négocient dans une chouwaya (rôtisserie) de hay el Massira".A Yacoub El Mansour, quartier où l'insécurité et les agressions dominent, le 4 septembre dira lequel du PAM, du RNI et du MP contrôlera cet "empire".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/08/2015 à 09h41