Le marché de la gestion des parkings à Rabat suscite une vaste polémique après que la maire Asmaa Rhlalou a pris la décision de remettre sur les rails la société «Rabat Parking» relevant de la commune. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 27 janvier, que la présidente du conseil de la ville a insisté sur le retour du recours à l’immobilisation des véhicules par des sabots dans la capitale.
Et la maire de trancher fermement: «Le conseil d’administration de la société «Rabat Parking» a désigné les éléments de la police administrative qui ont prêté serment devant la tribunal administratif. Du coup, ladite société va reprendre la gestion des parkings comme elle le faisait avant la décision de l’ancien maire d’interdire l’immobilisation des véhicules». Et Asmaa Rhlalou de rappeler que le conseil de la ville détient 51% du capital de la société «Rabat Parking» contre 49% à la CDG.
Des sources soulignent que les conseils des arrondissements d’Agdal-Ryad et de Hassan rejettent la décision de la maire. Ils considèrent que «le retour à l’immobilisation des véhicules vise à dynamiser la société «Rabat Parking», menacée de faillite». Cette décision est considérée comme une aberration par les conseillers communaux qui estiment que les arrondissements concernés, notamment celui de Hassan, abritent des complexes résidentiels et non des administrations et des services publics.
Du coup, ajoutent-ils, les habitants seront contraints de payer, chaque jour, des frais de stationnement à ladite société. Selon les élus qui s’opposent à cette décision, «la décision de relancer l’utilisation des sabots cache le désir de la maire Asmaa Rhlalou de couvrir les déséquilibres financiers qui minent cette société». Du coup, ils mettent en garde contre les conflits que pourrait provoquer cette décision entre les citoyens, «Rabat Parking» et la mairie, comme cela s’est produit par le passé.