Rabat: le juge d'instruction auditionne plusieurs responsables et élus

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs responsables du conseil de la commune de Rabat ont été auditionnés par le juge d’instruction près la Cour d’appel dans une affaire de dilapidation de deniers publics. Le magistrat avait auparavant interrogé un président d’arrondissement et un parlementaire du PJD.

Le 17/03/2021 à 19h22

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a auditionné trois responsables du conseil communal de Rabat après avoir entendu, auparavant, un parlementaire et un ex-président du plus grand arrondissement de la capitale. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 18 mars, qu’il est prévu que des fonctionnaires de la commune, ainsi qu’un entrepreneur et un directeur de société, soient auditionnés par ce même magistrat. Ces auditions font suite aux investigations effectuées par les enquêteurs après le dépôt d’une plainte basée sur les conclusions d’un rapport établi par l’inspection générale de l’administration territoriale. 

Cette plainte fait état de dilapidation des deniers publics, de violation de la loi relative aux marchés publics, d’abus de confiance et de conflits d’intérêts. C’est l’Association marocaine pour la protection des biens publics qui a déposé cette plainte auprès du parquet général, en demandant l’ouverture d’une enquête. Le recours de l’ONG a été déposé contre le parlementaire du PJD et le président du conseil de l’arrondissement de Youssoufia à Rabat, Abderrahim Lakraa, ainsi qu’à l’encontre d’entrepreneurs et de fonctionnaires de la commune.

Le quotidien Al Massae rapporte que le rapport établi, en 2018, par l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur, avait provoqué une crise qui avait paralysé le conseil communal de Rabat. Plusieurs élus avaient, en effet, occupé pendant plusieurs séances la tribune du conseil et demandé l’application de la procédure de destitution à l’encontre du président de l’arrondissement et du parlementaire du PJD. 

Le texte de la plainte de l’ONG avait relevé plusieurs violations graves commises par les responsables précités, dont notamment le paiement des fournisseurs sur la base de bons de commande. La plainte aborde, par ailleurs, le non-respect des principes de transparence et de concurrence dans le choix de l’exécuteur du projet. L’ONG accuse les responsables de la commune d’avoir fait appel aux mêmes fournisseurs, voire à des entreprises appartenant à une même famille.

Par Hassan Benadad
Le 17/03/2021 à 19h22