La maire de Rabat, Fatiha El Moudni, a mis fin à la tension qui régnait dans les rangs des fonctionnaires de la commune après la décision de l’ancienne présidente du conseil communal, Asmaa Rhlalou, d’arrêter le versement des indemnités pour les travaux pénibles et polluants.
Selon le bureau provincial de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales à Rabat, El Moudini a promis de les verser mensuellement aux fonctionnaires concernées «malgré la problématique de la non-approbation du budget de la commune au titre de l’année 2024 et les contraintes juridiques indépendantes de la volonté de tous». Cet accord a été conclu suite à la réunion tenue la semaine dernière entre le syndicat affilié à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la présidente du conseil communal de Rabat en présence du directeur général des services, rapporte Al Akhbar du jeudi 20 juin.
Le communiqué de l’UNMT souligne que la maire a exprimé «sa volonté d’adopter la concertation avec les partenaires sociaux dans tous les programmes et les projets qui touchent au parcours professionnel des fonctionnaires et de faire du dialogue social un mécanisme essentiel dans sa gestion des ressources humaines».
Concernant les examens d’aptitude professionnelle, la maire s’est engagée à veiller personnellement à garantir l’égalité des chances après que le syndicat a dénoncé l’exclusion l’année dernière des directeurs des arrondissements de siéger au sein de la commission des examens.
Des sources syndicales se sont félicitées du climat positif et responsable qui a marqué cette rencontre tout en saluant la volonté de la maire de tenir d’autres réunions consacrées au dialogue sectoriel.
Selon Al Akhbar, les fonctionnaires de la commune de Rabat avaient organisé des sit-in en protestation contre ce qu’ils ont appelé les «tergiversations» dans le paiement des indemnités pour les travaux pénibles et polluants. La Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales de la région Rabat-Salé avait accusé l’ancienne maire, Asmaa Rhalalou, de «persister à humilier les fonctionnaires avec des déclaration intempestives». Le syndicat faisait allusion aux propos qu’elle avait tenus sur l’existence de centaines de fonctionnaires fantômes dans la commune de Rabat.