Nouvel épisode dans l’opposition à laquelle est confrontée Asmaa Rhlalou, la maire de Rabat, d’avec les élus de la capitale, dans la mairie qu’elle dirige.
Au total, 38 élus du RNI, sur les 44 membres qui composent le Conseil de la ville, sont les signataires d’une lettre qu’ils ont adressée au Président de leur parti, Aziz Akhannouch, par ailleurs Chef du gouvernement.
Ces élus du RNI veulent qu’Asmaa Rhlalou, maire (elle aussi RNI) de Rabat, soit limogée, rapporte Al Akhbar de ce mercredi 22 novembre 2023.
Selon le quotidien, les 38 élus signataires dénoncent la politique menée par la maire, qu’ils estiment «anarchique», un jugement que les élus du RNI partagent aussi avec plusieurs présidents de communes et d’arrondissement de la capitale.
Ceux-ci se sont d’ailleurs réunis il y a quelques jours, pour discuter de la «paralysie» et d’un «renfermement politique» que connaît actuellement le Conseil de la Ville, et ont directement désigné la maire de Rabat, dont ils estiment qu’elle est la responsable de cette situation.
Al Akhbar a interrogé à ce propos plusieurs élus selon lesquels les tensions dans la mairie ont fini par impacter le travail de l’ensemble des conseillers qui la composent.
Ils font ainsi référence à une «contagion», due à la manière avec laquelle Asmaa Rhlalou gère selon eux la mairie.
Le quotidien explique aussi que même parmi le corps des fonctionnaires de la mairie, le «climat n’est plus propice au travail», ce qui a pour conséquence d’impacter, naturellement, le rôle de la mairie, «au service des citoyens».
Les signataires de cette lettre adressée à Aziz Akhannouch, président du RNI, explique Al Akhbar, affirment n’avoir «plus d’autre choix» que de solliciter son intervention, car, estiment-ils, «le comportement de la maire nuirait également à l’image du parti qu’elle représente».
Les 38 signataires de cette missive appellent donc Aziz Akhannouch à les «sauver des manœuvres» de la maire, qui cherche, écrivent-ils, à les décrédibiliser par tous les moyens, et à les marginaliser par la politique qu’elle mène dans la capitale.
Al Akhbar indique aussi que les élus se sont aussi lancés dans une «course contre la montre», afin de «récolter les signatures nécessaires» à même d’imposer «la tenue d’une session extraordinaire» du Conseil de la ville.
L’ordre du jour de cette session est, selon eux, «brûlant». Les élus souhaitent en effet consacrer cette session «aux problèmes des fonctionnaires fantômes», ainsi qu’à la «problématique de la société Rabat Parking».
Toutefois, la tenue de cette session, qui serait un nouveau moyen de s’attaquer encore une fois à la problématique de la gestion de la ville par la maire, pourrait bien s’avérer très hypothétique.
Selon des proches d’Asmaa Rhlalou, celle-ci ne participera pas à une session extraordinaire, si celle-ci venait à se tenir dans la mairie qu’elle dirige, afin d’éviter toute provocation dont la maire pourrait faire l’objet de la part de ses détracteurs.