Quatrième commission de l’ONU: le masque séparatiste du Polisario tombe, la menace terroriste se confirme

Brahim Ghali, chef du mouvement séparatiste du Polisario, au milieu de ses milices.

Revue de presseLa quatrième Commission de l’assemblée générale de l’ONU a alerté sur les liens avérés du Polisario avec des groupes terroristes au Sahel, écho des révélations faites au Conseil des droits de l’Homme à Genève. Des preuves accablantes de son implication dans le recrutement de mercenaires et ses connexions avec l’État Islamique, l’Iran et le Hezbollah dessinent le portrait d’une milice dont la nature dépasse le séparatisme pour constituer une menace régionale. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 13/10/2025 à 17h38

La nature terroriste du Polisario, récemment mise en lumière par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, trouve un écho saisissant au sein de la quatrième Commission de l’assemblée générale. Cette instance a, à son tour, dévoilé la menace que cette faction séparatiste fait peser sur la stabilité et la sécurité régionales, en raison de ses connexions avérées avec les groupes terroristes œuvrant dans l’espace sahélien et saharien.

Lors des débats à la Quatrième Commission, de multiples intervenants ont exposé les liens étroits unissant le Polisario aux entités terroristes, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 14 octobre. Ces révélations corroborent les mises en garde antérieures du Royaume et les rapports des services de renseignement ayant documenté cette complicité.

L’ONG «IL Cenacolo» a notamment rappelé le cas du membre du Polisario Adnane Abou Walid Sahraoui, fondateur du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest et de la première cellule de l’État Islamique dans le Grand Sahara. Sa représentante a souligné qu’un projet de loi présenté au Congrès américain et visant à classer cette milice comme organisation terroriste attestait du fait que le péril qu’elle incarne dépasse désormais le débat politique pour devenir une préoccupation sécuritaire urgente.

Parallèlement, deux universitaires japonais ont enjoint la communauté internationale à adopter une approche plus claire et objective de la question du Sahara. Ils ont plaidé pour une rupture avec les discours idéologiques et les procédures routinières, afin de reconnaître la légitimité démocratique de la population sahraouie participant aux institutions marocaines. Leur analyse propose une relecture du dossier, l’inscrivant dans le cadre onusien légitime –le Conseil de Sécurité– et esquissant les contours d’une diplomatie nouvelle qui appréhenderait le Sahara non comme un symbole, mais comme un espace humain, institutionnel et géopolitique à part entière.

Ces développements font suite à la session genevoise du CDH, qui a offert une tribune à plusieurs ONG. Celles-ci y ont produit des témoignages et rapports accablants sur l’implication du groupe séparatiste, soutenu par l’Algérie, dans le recrutement de mercenaires.

Le Réseau africain pour le développement, la gouvernance et les droits de l’Homme a jeté une lumière crue sur le passé tumultueux de l’organisation et ses liens historiques avec l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Son représentant a précisé que les séparatistes avaient recruté de nombreux mercenaires, envoyés en Libye pour soutenir le régime et qui, après s’être livrés à d’innombrables exactions, ont été redéployés au Sahel où ils perpétuent enlèvements et attaques contre les forces internationales, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Ces éléments recoupent les analyses du «Center for The National Interest», lequel détaillait dans un rapport comment le front séparatiste avait tissé des liens avec des groupes jihadistes au Sahel, mais également avec l’Iran et le Hezbollah. Le Centre suggère que Téhéran chercherait à reproduire le modèle de ses proxies libanais et yéménites en faisant du Polisario son bras armé dans la région.

Par Hassan Benadad
Le 13/10/2025 à 17h38