C’est indubitablement le début d’un gros scandale. Et si le moindre de nos mouvements était scruté? C’est en tout cas ce que laisse entendre un article publié dans les colonnes du quotidien libéral et franchement anti-islamiste Assabah. Et c’est l’histoire d’une découverte, celle de caméras cachées enclenchées en permanence et placées, par des activistes du parti islamiste Justice et développement, dans quelque 40 annexes relevant du ministère de l’Intérieur, que nous rapporte le journal.
Si le wali de la région, Karim Qassi Lahlou, préfère pour l’heure garder le silence, des sources citées par le quotidien, généralement bien informé, indiquent que les caméras en question, qui scrutent les mouvements de caïds, pachas et autres autorités locales, ne sont nullement contrôlées par les services de l’Intérieur. L’astuce est la suivante: ces caméras, ainsi que leur mise en place, ont fait l’objet d’un appel offre lancé par le conseil de la ville de Marrakech. Lequel conseil est sous l’emprise d’élus et d’un président PJD.
Le rendu de ces caméras est, qui plus est, facilement accessible via de simples applications smartphones. Les intéressés, qui ne peuvent être que du même bord, peuvent donc les utiliser à leur guise.