Le gouvernement islamiste a échoué dans la mise en œuvre de nombreux projets de développement d’une valeur de 19,4 milliards de dirhams, faute de contrôle et de suivi des travaux. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 17 mars, que cette gestion catastrophique a particulièrement concerné les zones industrielles qui se sont transformées en lotissements, voire en champs pour le cheptel. Le dernier rapport de la Cour des comptes indique que 2.635 grands projets d’une valeur de 19,4 milliards de dirhams ont connu des problèmes dans leur exécution ou leur exploitation, dans différentes régions.
Les projets économiques occupent une triste première place dans cette gabegie, notamment pour ce qui est de la création des zones industrielles, des centres commerciaux et des marchés pilotes. Ils sont suivis par plusieurs secteurs comme l’Éducation nationale et la santé qui connaît un déficit abyssal dans la construction des hôpitaux et des centres hospitaliers dans les différentes régions et provinces. Les causes de ce gâchis sont multiples, aussi bien dans la réalisation des projets de développement générant des profils que de ceux offrant des services publics aux citoyens.
Le rapport de la Cour des comptes cite notamment la faiblesse de la planification, le manque de spécification des besoins et des catégories ciblées, le non-respect par les parties de leurs engagements financiers, les difficultés de l’assiette foncière et les défaillances des entreprises. Le quotidien Assabah rapporte que les difficultés rencontrées dans l’exploitation des projets sont dues à la carence en ressources humaines, à l’insuffisance des équipements nécessaires, ainsi qu’au manque d’expertise.
Le rapport de la Cour des comptes a relevé, en outre, l’arrêt de 123 projets, dont les études ont coûté des sommes conséquentes, faute de terrains, de financement, d’autorisations ou encore à cause d’un litige foncier. Le rapport a de même pointé du doigt 65 projets, d’un coût de 522 millions de dirhams, qui sont devenus inexploitables en raison de défauts techniques dans leurs constructions. Pis encore, 73 projets n’ont pas été exploités depuis leur réception et ont été laissés à l’abandon et exposés au vandalisme, conclut le rapport de la Cour des comptes.