A quelques semaines de l’élection d’un nouveau président de la Chambre des conseillers, le parti de l’istiqlal n’a pas encore annoncé son soutien au renouvèlement de la candidature d’Enaam Mayara, l’actuel détenteur de ce poste.
Un dirigeant istiqlalien, qui a requis l’anonymat a indiqué que «le silence affiché par Nizar Baraka sur ce sujet et le fait qu’il n’a pas annoncé son soutien à la candidature de Mayara peut susciter de nombreuses lectures négatives», rapporte Assabah du week-end (10 et 11 août). La même source devient plus catégorique quand elle déclare que «en son for intérieur, Baraka désire couper la route au président actuel de la Chambre des conseillers pour proposer l’un de ses partisans à ce poste». Un nom revient comme un leitmotiv dans les coulisses du parti.
Il s’agit de l’ancien ministre du tourisme Lahcen Haddad, qui serait parrainé par le patron de l’Istiqlal pour présenter sa candidature à la présidence de la Chambre des conseillers à la place d’Enaam Mayara. «Ce gros ponte sahraoui a pourtant accumulé une grande expérience à la tête de cette institution malgré quelques erreurs spontanées et involontaires», estime Assabah.
En attendant que Nizar Baraka tranche sur la candidature de l’un ou de l’autre, les dirigeants du PAM convoitent, eux aussi, ce poste au cas où les dirigeants de la majorité optent pour un remaniement ministériel. Sauf que certains dirigeants de l’istiqlal, que Baraka refuse d’intégrer dans le prochain comité exécutif, s’accrochent à ce que Mayara rempile à la tête de la Chambre des conseillers. Si en son for intérieur, le chef du parti refuse la candidature de Mayara, d’autres dirigeants influents et pressentis pour devenir membres du comité exécutif plaident pour qu’il soit réélu pour un deuxième mandat.
Un soutien, expliquent-ils, qui est justifié par les différents chantiers institutionnels ouverts par cette Chambre durant la période précédente ainsi que par le dynamisme donné à la diplomatie parlementaire dans certains pays latino- américains et africains.
Le même dirigeant istiqlalien, qui a préféré garder l’anonymat, souligne que «les militants comptent sur la sagesse de Nizar Baraka pour se débarrasser de la mentalité de la vengeance et de s’inspirer de l’expérience de son gendre Abbas El Fassi qui a toujours affronté frontalement ses adversaires sans se cacher derrière une personne, un groupe ou un orange du parti».