Pourquoi Zakaria Moumni cherche à renier l’auteur de son livre

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Invités hier sur la chaîne ARTE, dans le cadre de l’émission «28 minutes», Zakaria Moumni et sa femme Taline ont eu à cœur de placer de concert un message, apparemment important: Catherine Craciet n’est pas l’auteur du livre «L’homme qui voulait parler au roi».

Le 03/11/2015 à 12h35

Alors que personne ne leur a posé la question, Zakaria Moumni et sa femme semblaient avoir un message important à placer. Quand la journaliste Elisabeth Quin a interrogé Moumni sur la réaction majoritairement hostile des Marocains au fait d’avoir déchiré son passeport en direct sur TV5 et le fait que cet acte ait été condamné massivement par la presse du royaume, ce dernier a eu une réponse hors-jeu. «J’ai déposé plainte avec l’éditeur Calmann-Lévy contre un site proche du régime qui a dit que le livre a été écrit par Catherine Graciet». Et sa femme Taline de renchérir, alors qu’elle a parlé au compte-goutte dans cette émission : «Absolument aucun lien avec Catherine Graciet».

Pourquoi chercher à répondre à une question par des propos hors sujet? Que cache la détermination de Zakaria et de sa femme à vouloir proclamer partout que Catherine Graciet n’est pas l’auteur du livre «L’homme qui voulait parler au roi»? Si cette allégation était insignifiante ou même mensongère, pourquoi ne pas rater une occasion pour la démentir haut et fort? Autant de questions qui prouvent que l’implication de Graciet, la complice d’Eric Laurent dans la tentative de chantage contre le Maroc, dans l’écriture des «mémoires» de Zakaria Moumni doit porter en elle les germes d’un échec qui contrarie les plans de l’ex-champion d’une discipline non olympique, ainsi que son éditeur. Quand on sait que Graciet a été prise la main dans le sac avec 40.000 euros et que ce même Zakaria Moumni a exigé de l’Etat marocain la somme de 4.9 millions d’euros comme réparation du “tort“ qu’il aurait subi, on comprend bien que cette association de spécialistes du racket et du chantage fait une très mauvaise publicité à un livre qui n’intéresse personne, au demeurant.

Zakaria Moumni espérait une compensation pour son racket raté avec des droits d’auteur et son éditeur enrage de voir les exemplaires imprimés rester en souffrance dans ses stocks. Ce qu’on appelle «rejets» ou «déchets» dans le jargon des éditeurs et des journalistes. Voilà le fin mot de l’obsession du couple Moumni à vouloir à tout prix renier l’auteure du livre. Une affaire d’invendus et d’argent. D’ailleurs, même s’il a été gêné par la demande de la journaliste pour savoir s’il voulait des dédommagements financiers, Zakaria Moumni a répondu "oui" tout en justifiant cette demande par le fait qu’elle est reconnue par les Nations Unies. Le champion du racket veut maintenant racketter le pays sous l’égide des Nations Unies! Il a donc vraiment dû croire qu’il pouvait faire chanter un Etat.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/11/2015 à 12h35