La découverte d’une cellule terroriste qui opérait aussi bien en Espagne qu’au Maroc et a été démantelée mardi 25 août grâce à un coup de filet mené par les deux royaumes, remet sur le tapis la nécessité impérieuse du renforcement de la coopération sécuritaire bilatérale. C’est la raison pour laquelle les deux ministres espagnols de l’Intérieur et de la Défense feront le déplacement lundi 31 août à Rabat, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 27 août. «Le terrorisme amène Madrid à dépêcher les ministres de l’Intérieur et de la Défense à Rabat», titre en effet le quotidien, relayant une dépêche de l’agence de presse espagnole «Europa Press».
Lors de cette réunion, les titulaires des portefeuilles de l’Intérieur et de la Défense, soit Jorge Fernandez Diaz et Pedro Morenès, auront d’intenses entretiens avec leurs homologues marocains pour explorer de nouvelles possibilités de renforcement de la coopération dans la lutte contre le terrorisme qui guette les deux royaumes.
«L’initiative des autorités espagnoles intervient alors qu’un réseau spécialisé dans le recrutement de candidats au jihad au profit du soi-disant Etat islamique en Irak et en Syrie a été démantelé mardi dernier à Madrid et dans plusieurs villes marocaines», constate le quotidien, rappelant que ce coup de filet a été mené conjointement par les services de la DGST autorisés à opérer sur le sol espagnol en vertu d’un accord sécuritaire bilatéral et leurs homologues du commissariat central de la Police nationale espagnole.Pour rappel, la tête pensante de ce réseau arrêté à San Martin de la Vega, à Madrid, répond au nom d’Abdeladim et aurait été condamné en vertu de la loi antiterroriste marocaine.
Au programme du séjour marocain des deux ministres espagnols figure également la question du déploiement des groupes terroristes affiliés au soi-disant Etat islamique en Irak et en Syrie aux frontières communes entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie, révèle encore Akhbar Al Yaoum.
La mise hors d’état de nuire de ces groupes terroristes passerait, selon le Maroc et l'Espagne, par l’assèchement des sources de recrutement au profit de Daech. Le soi-disant «califat» d’Abou Bakr Al Baghdadi continue de produire un effet d’aimant sur les candidats au jihad et son objectif n’est pas tant leur enrôlement dans le combat dans la zone syro-irakienne sous son contrôle que leur redéploiement dans leurs pays d’origine et d’adoption en vue de perpétrer des attentats terroristes.