En raison de l’importance et de la sensibilité des problématiques à traiter par le l’équipe que dirige Aziz Akhannouch dans les toutes prochaines semaines, la rentrée s’annonce mouvementée pour l’ensemble du gouvernement.
Des débats enflammés sont prévus, et des divergences de points de vue seront à aplanir entre les leaders des partis de la majorité et ceux de l’opposition, les membres du gouvernement et les centrales syndicales, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 13 août.
Sur un plan social, le prochain round du dialogue social s’annonce très animé, mais ce sont les problématiques liées au stress hydrique qui préoccupent le plus le gouvernement.
C’est pourquoi le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est empressé de présider la réunion du comité de pilotage du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, une stratégie définie sur les années 2020 à 2027, afin de mettre en œuvre les directives contenues dans le discours prononcé par le Roi Mohammed VI, à l’occasion de la Fête du Trône.
Les membres de ce comité ont ainsi discuté des moyens à même de «renforcer la dynamique de la mise en place de ce programme», indique Al Ahdath Al Maghribia, ainsi que «d’actualiser ses différents axes», afin d’ «accélérer la réalisation de divers investissements, à caractère urgent» concernant les infrastructures hydriques.
En ce qui concerne les décisions à prendre en urgence, la rentrée politique ne diffère pas de celle sociétale: la réforme du Code de la famille sera certainement marquée par d’âpres discussions, mais aussi par des controverses et des débats politiques très animés.
Il en est de même pour la réforme du code pénal, explique le quotidien, un texte de loi qui sera très certainement très discuté et fera l’objet d’âpres disputes entre les tenants d’un certain conservatisme et les modernistes, tout comme le projet de loi sur le droit de grève, sans oublier les discussions à prévoir sur la réforme des caisses de retraite.
En plus de l’ensemble de ces dossiers urgents, les membres du gouvernement devront s’atteler à trouver une issue à l’impasse à laquelle est actuellement confronté le ministère de l’Enseignement supérieur, à cause de l’interminable crise des étudiants en médecine.
Cette crise, indique Al Ahdath Al Maghribia, risque de s’envenimer davantage, à l’approche de la nouvelle rentrée universitaire.
La problématique de la corruption fera sans doute aussi l’objet de divergences entre les leaders des partis politiques de la majorité ou de l’opposition, écrit le quotidien, qui précise que les tribunaux regorgent d’affaires judiciaires actuellement sous le coup de procès, dans un contexte assimilable à celui d’une «campagne d’assainissement menée par les pouvoirs public contre des responsables impliqués dans des détournements d’argent public».
Le gouvernement devra également s’attaquer «avec plus d’autorité et de perspicacité» à la hausse des prix, qui a fortement miné le pouvoir d’achat des citoyens, d’autant que les partis de l’opposition ne cessent de proférer des critiques acerbes à leur encontre, les accusant d’«adopter des approches approximatives», et de «prendre des décisions à la hâte» ayant fini par déboucher sur des «échecs cuisants».