Polisario: Brahim Ghali nommé à 93,19% par Alger

Brahim Ghali, chef du Polisario.

Brahim Ghali, chef du Polisario. . dr

Brahim Ghali aurait été “élu” avec 93,19% des “suffrages”, à la tête du Polisario et de la “RASD”! Alger, qui a plutôt nommé ce tortionnaire, s’enfonce davantage en réinventant ce score stalinien. Petit éclairage.

Le 10/07/2016 à 11h01

Imposé par Alger comme seul et unique candidat à la succession de Mohamed Abdelaziz, Brahim Ghali, comme chacun sait, a été plutôt nommé. Et comme il faut bien faire avaler la couleuvre, Alger s’évertue dans le cynisme et annonce, par zouaves séparatistes interposés, un score qui nous rappelle la tristement célèbre époque stalinienne ou, pour rester dans notre sphère africaine, les inénarrables scores des Bokassa-gueule-de-loup. Tenez: 93,19% de «suffrages imaginaires !

Qu’y a-t-il, en effet, de mieux pour une dictature qu’une échéance “électorale” pour faire cautionner ses crimes, comme ceux, bien nombreux, qui ont été commis, avec la bénédiction de la dictature militaire algérienne, par un Brahim Ghali ayant fui d’Espagne vers Alger en 2008 pour se soustraire à la justice espagnole qui s’est saisie d’une plainte pour crimes contre l’humanité déposée à son encontre en 2007 par l’Association des disparus victimes du Polisario?

Un pedigree qui vaudrait à son auteur d’être au banc des accusés pour rendre compte de ses crimes de guerre et contre l'humanité, -Brahim Ghali étant accusé d’avoir supervisé avec le général algérien de sinistre réputation Gaïd Salah, actuellement chef d’état-major-, l’opération d’égorgement de détenus marocains en 1976 à Tindouf!

On vous fait grâce des crimes atroces commis «en interne» par Brahim Ghali, avec la complicité de Bachir Tartag, nommé fin 2015 à la tête du renseignement militaire algérien (DRS) par le président Bouteflika, en récompense à ses méfaits d’armes lors des années de balles et de larmes (90). Détentions arbitraires, torture, exécutions sommaires et, last but not least, cette atroce réputation de «serial-violeur qui, au nom d’on ne sait quel droit de cuissage, honorait en premier les femmes de ses subalternes!

En guise de récompense à ce palmarès de l'ignoble, voilà que Brahim Ghali est imposé à une population qui a déjà subi, dans son âme et sa chair, sa folie meurtrière et ses lubies monstrueuses. Pas étonnant quand on sait que, sur ce registre précis de l'ignominie, son sponsor algérien passe pour un champion toutes catégories.

Par Ziad Alami
Le 10/07/2016 à 11h01