PJD vs PAM, le spectacle continue

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Revue de presseLa guerre entre majorité et opposition continue de distraire les politiques des véritables priorités des Marocains.

Le 28/04/2013 à 19h42, mis à jour le 28/04/2013 à 21h50

La guerre est toujours déclarée entre le PAM et le PJD. Les deux partis n’y vont pas de main morte et ne cachent plus leur animosité respective. En témoigne les Unes de la presse arabophone de ce lundi 29 avril qui témoignent d’un combat politique où tous les coups sont permis. Encore une fois, l’affaire "Benaissa Ait El Jid", assassiné au début des années 90 à l’université Mohammed Ben Abdellah Dar El Mehraz et mettant en cause la figure emblématique du parti de la lampe, Abdelali Hami Eddine, refait surface au grand dam de Abdelilah Benkirane.

Ce week-end devant la jeunesse du parti, le chef du PJD a tenu à soutenir Hami Eddine dont les larmes font la Une de Al Massae. Benkirane a profité de ce meeting pour donner ses consignes aux jeunes recrues, les invitant à resserrer les rangs pour "faire face à la corruption et aux corrompus", lit-on en première page du quotidien Assabah. "Rigueur, respect de la souveraineté et poursuite des réformes" sont les mots utilisés par Benkirane pour motiver les troupes lors de ce meeting qui s’est d’ailleurs tenu le même jour que celui de "l’ennemi", comme le qualifie le chef de l’Exécutif, en référence au PAM.

20 ans au gouvernement !

Remonté à bloque, celui qui fait la Une d’une bonne partie de la presse nationale aurait même, "menacé de rester 20 ans de plus au gouvernement", si l’on en croit le quotidien Akhbar Al Yaoum. Fini l’époque où Benkirane était prêt à quitter le pouvoir si le souverain lui en faisait la demande. Désormais, il "attaque ses ennemis" de front, qu’ils soient "dans la majorité et l’opposition" et compte bien "aller au bout de ces engagements", affirme Assabah. De son côté, le PAM continue de tirer à boulets rouges sur le parti au pouvoir, affirmant que celui-ci n’a pas respecté ses engagements et risque même de saper les réformes en cours.

Alors que le pays traverse une crise économique, majorité et opposition, continuent de jouer au chat et à la souris s’engageant dans une guéguerre où la politique cède la place souvent au règlement de comptes… personnels. A se demander quand nos politiques se mettront au boulot ? Et quand vont-ils sérieusement se pencher sur les solutions à apporter aux vrais problèmes qui préoccupent les Marocains?

Par Le360
Le 28/04/2013 à 19h42, mis à jour le 28/04/2013 à 21h50