PJD: Hakkaoui accuse Abdessamad Sekkal de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Abdessamad Sekkal, le président la région de Rabat-Salé-Kénitra, vient d’être sévèrement égratigné par la ministre Bassima Hakkaoui. Même si les raisons de cette rixe entre «frères» sont ailleurs, elle lui reproche d’avoir tronqué la carte du Maroc de ses provinces du sud.

Le 01/07/2019 à 02h42

Entre les frères PJDistes, on ne se fait pas de cadeaux. Après sa virulente prise de bec avec la députée Amina Maelainine, il y a juste quelques jours, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, revient à la charge. Cette fois-ci en ciblant son autre «frère», Abdessamad Sekkal, président la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Selon le quotidien Al Akhbar du lundi 1er juillet, c’est une source interne au PJD qui a envoyé au journal un fac similé de la lettre colérique que Bassima Hakkaoui a récemment adressée à son collègue du parti de la lampe. Elle aurait ainsi mis Sekkal dans l’embarras en lui reprochant d’avoir distribué, à des personnes en situation de handicap, des programmes pédagogiques contenant des cartes du Maroc d’où sont défalquées les provinces sud du royaume, ce qui constitue une «grave atteinte à l’intégrité territoriale» du pays, écrit-elle dans sa lettre.

Après ce sérieux rappel à l’ordre, Bassima Hakkaoui accuse ensuite Abdessamad Sekkal d’avoir également empiété sur les attributions de son ministère. Ainsi, le mercredi 12 juin dernier, Sekkal a présidé une cérémonie de distribution de programmes éducatifs, offerts par la Convention internationale des personnes handicapées aux ONG et services gouvernementaux actifs dans le domaine du handicap, et ce en invitant un autre ministre du PJD.

Hakkaoui a ainsi vertement rappelé à Sekkal que faute de l’avoir informée ou invitée, il devait au moins savoir que cette activité éminemment sociale dépend en premier lieu, voire exclusivement, du ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social. Surtout que lors de la cérémonie qu’il a présidée, Sekkal a omis de rappeler les politiques publiques et les réalisations en matière de promotion et d’intégration des handicapés, en particulier la loi cadre 97-13 relative à la protection et à la promotion des droits des personnes en situation de handicap.

Pire, Hakkaoui a aussi reproché à Sekkal sa méconnaissance crasse de la pédagogie et de la psychologie, et ce pour avoir utilisé des termes inappropriés en darija lors de cette cérémonie. Il aurait ainsi parlé de «femmes normales» et d'«enfants normaux», ce qui constitue en soi une grave ségrégation à l’égard des personnes en situation de handicap, considérées indirectement comme des personnes anormales.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 01/07/2019 à 02h42