PJD. 3e mandat pour Benkirane: le secrétariat général s'en remet au "parlement" du parti

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Le secrétariat général du PJD s'oppose à la recommandation d'un troisième mandat en faveur de Benkirane, invitant le Conseil national à assumer ses responsabilités en tranchant sur ce point, ont indiqué des sources concordantes après une nouvelle réunion dimanche du Secrétariat général du parti.

Le 12/11/2017 à 17h40

Le SG a décidé, dimanche 12 novembre, lors d'une nouvelle réunion, de maintenir ouvertes ses sessions jusqu'à la réunion du Conseil national, le parlement du parti, prévu les 25 et 26 novembre prochain. Le refus de la recommandation d'un 3e mandat émanant de la commission interne des règlements a été prononcé par le SG jeudi, selon ces sources.

Le SG a ainsi renvoyé l'examen de cette question du 3e mandat au prochain Conseil national. Selon les sources de le360, le SG "a rejeté jeudi" cette recommandation destinée à amender par le Conseil national l'article 16 des statuts du PJD qui limite jusqu'ici à deux mandats la durée de la mission du secrétaire général. Dimanche, la réunion du SG s'est tenue en l'absence une nouvelle fois d'Abdelilah Benkirane.

Le communiqué signé par Slimane Amrani, vice-secrétaire général du SG, a appelé à la cohésion du parti, indiquant que le Bureau politique a entamé la préparation du Conseil national et le prochain congrès sur la base de différents documents qui seront présentés à cet effet. Parmi ceux-ci, la recommandation d'un 3e mandat et autres modifications à apporter aux statuts du parti.

A noter que la commission interne des règlements du PJD a aussi adopté une nouvelle disposition selon laquelle "les ministres PJD en poste dans une future coalition gouvernementale ne devraient plus siéger dorénavant au sein du secrétariat général", selon les mêmes sources.

Le secrétariat général du PJD a appelé vendredi soir "l'ensemble des militants à préserver la cohésion et à oeuvrer pour surpasser les turbulences de la situation actuelle". Le bureau politique a reconnu d'une manière claire l'existence de différends internes notamment sur le point relatif à la reconduction ou pas de M. Benkirane pour un 3e mandat.

Par Chakir Alaoui
Le 12/11/2017 à 17h40