Pasqua regrette le manque de collaboration avec le Maroc

Charles Pasqua, ancien ministre français de l'Intérieur. 

Charles Pasqua, ancien ministre français de l'Intérieur.  . DR

Réagissant à l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, l’ancien ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, a déploré que les relations soient actuellement «distendues» entre la France et le Maroc, «l’une de nos principales sources de renseignement».

Le 07/01/2015 à 18h13

L’attaque meurtrière perpétrée ce mercredi 7 janvier contre le journal parisien Charlie Hebdo a remis sur le tapis la question sécuritaire : que doit faire la France face à une situation d’une telle gravité? «Nous devons renforcer nos relations sur le plan international», a répondu Charles Pasqua, dans une interview au quotidien français Le Figaro. «Or, actuellement, relève l’ancien ministre de l’Intérieur, nos relations avec le Maroc, qui était l’une de nos principales sources de renseignement, sont considérablement distendues, pour des raisons que j’ignore». «La menace islamiste est beaucoup plus forte aujourd’hui. Elle existait déjà à l’époque (Ndlr : à l’époque où Pasqua était ministre de l’Intérieur, en 1995) et nous procédions à la surveillance des mosquées et notamment des imams arrivant de l’extérieur», a-t-il souligné, en appelant le pouvoir en place à «renforcer les liens avec les pays confrontés aux mêmes types de problème».

Le rappel fait par l’ancien ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, met en évidence la contribution du royaume à la lutte antiterroriste sur le plan international, à travers le partage de renseignements ayant mené à éventer plusieurs complots terroristes contre des pays amis, dont la France et l’Espagne. L’Espagne a d’ailleurs salué à maintes reprises «le rôle indéniable joué par le royaume dans la paix et la sécurité mondiale», faisant valoir l’apport précieux des services de la DGST au travail de leurs homologues espagnols, notamment en 2014 où plusieurs dizaines de cellules jihadistes ont été mises hors d’état de nuire. Ce qui vient de se passer en France relance ainsi la nécessité de rétablir, comme l’a souligné Charles Pasqua, ces «relations distendues» entre la France et le Maroc, afin de mieux coordonner les efforts de lutte contre cet ennemi commun : le terrorisme.

Par Ziad Alami
Le 07/01/2015 à 18h13