Les services centraux du ministère de l’Intérieur ont avancé les périodes d’inspection des registres du panier du ramadan en ordonnant l’ouverture d’une enquête sur des bons de commande, dont les montants varient entre 130.000 et 150.000 dirhams, qui ont profité à des sociétés proches de certains élus.
Des fonctionnaires et des associations contrôlés par des sections de partis politiques ont bénéficié des aides alimentaires, rapporte Assabah du week-end (20 et 21 avril). Durant les derniers jours du ramadan, les luttes se sont intensifiées au sein des conseils de commune, de province et de préfecture en raison de la conclusion de transactions secrètes et l’organisation d’opérations de distribution d’aides alimentaires pendant la nuit.
Des conseillers en colère soulignent que ces tractations se déroulent à l’insu des membres des conseils des communes. Ils appellent à l’ouverture d’une enquête sur les montants subtilement déduits des budgets sous couvert de bons de commande ou à travers les modalités de distribution des aides.
Des dirigeants de partis politiques n’ont pas hésité à défendre ces campagnes sous prétexte que les partis de la coalition gouvernementale bénéficient de la promotion des opérations d’aide directe étatique, versée à 2,6 millions de familles. Du coup, ils appellent à la révision des textes qui régissent l’instance chargée de l’aide directe de manière à ce qu’ils soient adaptés aux préparatifs des prochaines échéances électorales de 2026.
Les défenseurs du «panier électoral» prématuré, relaie Assabah, estiment qu’il contribue à atténuer les souffrances des catégories démunies de la population. Du coup, ils appellent le ministère de l’Intérieur à revoir son approche de la formule et le mécanisme de distribution.
Les mêmes intervenants indiquent que la situation actuelle nécessite des mesures spécifiques permettant aux citoyens démunis de bénéficier de cette aide, notamment en milieu rural, durement impacté par les conséquences de la sècheresse.