Le porte-parole du Rassemblement national des indépendants (RNI) a qualifié de "non participation et de non de boycott" la décision des quatre partis politiques de l'opposition (PAM, USFP, RNI, UC) de refuser de prendre part vendredi à la séance mensuelle consacrée aux réponses du chef du gouvernement. Dans une déclaration à Le360, Rachid Talbi Alami souligne qu’un "projet de loi sur cette séance que prévoit la Constitution dans son article 100 pourrait voir le jour au Parlement le 15 juin, la date limite pour que ce texte soit présenté pour arbitrage à la Cour constitutionnelle".
Ces précisions ont été confirmées à Le360 par d’autres membres de l’opposition et de la majorité. "Depuis les élections 2011, nous avons travaillé avec la majorité pour organiser cette séance d’interpellation du chef du gouvernement sur les politiques publiques", a déclaré le chef du groupe parlementaire du RNI, tout en reconnaissant qu'il existe actuellement un vide devant régir cette séance". Le différend entre les deux camps porte principalement sur la répartition "équitable" du temps d’intervention de la majorité et de l’opposition lors de cette séance mensuelle. En attendant le règlement intérieur Vu le vide juridique, la nouvelle Constitution a lancé le principe de l’interpellation du chef du gouvernement mais le comment n’existe nulle part", selon Rachid Talbi Alami.
La majorité et l’opposition s’étaient mis alors d’accord sur un compromis qui permet à l’ensemble d’intervenir provisoirement en attendant que le règlement intérieur voit le jour. "Mais la majorité", a-t-il poursuivi, "a fui l’élaboration de ce règlement depuis 18 mois avec même la promesse que ce texte soit prêt lors de la session du printemps". Récemment, selon Alami, des réunions marathoniennes entre le président du Parlement, Karim Ghallab et les représentants des deux camps ont permis d’avancer dans l’élaboration d’un projet de loi qui inclut les propositions de part et d’autre".
"Le projet est presque fini. Il sera transmis avant le 15 juin, date limite, pour +arbitrage+ à la Cour Constitutionnelle. Nous voulons organiser le débat national", a conclu le porte-parole du RNI. Si un texte existe pour résoudre ce problème, alors pourquoi tant de bruit ? Cela frôle la politique démagogue, chez les deux camps !