La succession de Abdelouahed Radi, ancien leader de l’USFP décédé dimanche dernier à Paris, se prépare à la Chambre des représentants, par la force de la loi.
De sources partisanes, on apprend que son siège au Parlement sera récupéré par Hassan Sennak, numéro deux sur la liste des candidats de l’USFP dans la circonscription de Sidi Slimane au titre des élections législatives du 8 septembre 2021.
La liste conduite par feu Abdelouahed Radi, pour glaner les trois sièges réservés à la circonscription de Sidi Slimane, s’était classée deuxième avec 10.733 suffrages, derrière celle menée par Yassine Radi, de l’Union constitutionnelle (12.536 voix), et juste devant celle du candidat PJD, Mohamed Hefiani (10.192 voix).
Que dit la loi?
La loi organique de la Chambre des représentants est claire concernant la vacance d’un siège suite à tout motif justifiant l’empêchement, dont les décès. Selon ce texte de loi, en cas de décès d’un député, celle ou celui qui vient juste après elle ou lui sur la liste de candidature est appelé à siéger à sa place, et ceci sans aucun besoin de recourir à un scrutin partiel.
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Dans ce cas de figure précis, et selon l’Article 90 de ladite loi, le président de la Chambre des représentants doit saisir la Cour constitutionnelle pour l’informer du décès d’un élu et donc de la vacance de son siège. Une décision de la même Cour est ensuite prise pour officialiser cette vacance, puis publiée au Bulletin officiel. Après cette publication, le député remplaçant dispose d’un délai de trois mois pour entamer son mandat.
Une erreur de casting?
Mais que sait-on de Hassan Sennak, le successeur de Abdelouahed Radi? Au niveau de la scène politique nationale, pas grand-chose, l’homme demeurant presque un parfait inconnu. Dans la région du Gharb, il est assez connu pour être un vieux routier des élections communales. Il est d’ailleurs actuellement le président de la commune rurale de Oulad Ben Hammadi, l’une des plus pauvres de la région, tout en étant en parallèle, membre du Conseil provincial de Sidi Slimane.
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Faisant partie des notables de cette région, l’homme divise la population locale entre soutiens et détracteurs. Ces derniers lui reprochent notamment d’occuper le fauteuil de président de commune sans justifier d’un certificat d’études primaires (CEP), chose qui est contraire à la loi.
Surtout, que fait-il à l’USFP, lui qui a été historiquement un militant de l’Union constitutionnelle? Nul ne le sait dans cette région du Gharb, où le vote tribal est une donnée entrant souvent en jeu. «Il a été tout simplement imposé à l’USFP par le clan des Radi», répond, laconique, un connaisseur de la scène politique à Sidi Slimane.