Parlement: une semaine difficile attend Benkirane à la Chambre des conseillers

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Deux grands tests attendent le Chef de gouvernement à la Chambre des conseillers. Il y sera le 1er décembre pour le grand oral mensuel alors qu’il essaie en même temps d’éviter un vote négatif du PLF 2016.

Le 27/11/2015 à 18h30

Abdelilah Benkirane sera l’invité de la séance mensuelle des questions relatives aux politiques générales du gouvernement, le 1er décembre, à la Chambre des conseillers. C’est la première fois que le chef de l’Exécutif se livrera à cet exercice devant cette Chambre depuis son renouvellement le 2 octobre dernier. Abdelilah Benkirane devra présenter le bilan de son équipe en matière des politiques sociales, apprend Le360 de sources parlementaires.

Plusieurs groupes ont proposé d’autres thématiques, mais qui restent liées aux politiques sociales. Ainsi, le groupe haraki (MP) voulait interroger Abdelilah Benkirane sur les mesures prises en faveur des zones rurales et de montagnes. L’Istiqlal, quant à lui, préférait la formation et l’éducation, alors que l’UMT optait pour les dimensions sociales en général des politiques gouvernementales.

Tout sauf un message politique négatif !

Mais cette séance mensuelle des questions de politique générale ne donne pas plus de soucis à Abdelilah Benkirane que l’examen et le vote du PLF 2016. «Abdelilah Benkirane craint un vote négatif de ce projet, le dernier de son mandat et qui serait un terrible message politique», affirme un conseiller de la majorité. Explication: la majorité se trouve toujours minoritaire au sein de la Chambre des conseillers et l’opposition, numériquement plus représentée, risque de remporter la bataille du vote du PLF 2016.

Dans ce sens, le seul secours de l’équipe Benkirane viendrait de l’Istiqlal qui dispose de 27 voix (celles de l’UGTM incluses). « Actuellement et surtout après le changement de cap de l’Istiqlal, Abdelilah Benkirane cherche à pousser l’Istiqlal à voter oui au lieu de s’abstenir comme il l'a fait à la première Chambre », expliquent nos sources.

Un vote négatif, dans les dix prochains jours, du PLF 2016 ne remet pas en cause l’adoption de tout le projet, le dernier mot revenant à la première Chambre. Mais cela ferait figure d’un message politique très fort à l’adresse du gouvernement.

Par Mohammed Boudarham
Le 27/11/2015 à 18h30