Alors qu’il avait été suspendu du Parti authenticité et modernité (PAM), le député sahraoui Mohamed Salem Joumani a défié la direction de sa formation en assistant à la réunion hebdomadaire de son groupe parlementaire, tenue ce mardi 30 mai 2023 à la Chambre des représentants.
Selon Assabah de ce 31 mai, cette réunion a été marquée par de vifs échanges entre, d’un côté, un proche du député Mohamed Salem Joumani, élu de Smara, et de l’autre, le chef du groupe parlementaire Ahmed Touizi et le ministre de la Culture, Mehdi Bensaïd.
Au cours de son intervention, le député de Smara, proche du parlementaire suspendu, a tiré à boulets rouges sur le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, l’accusant de prendre des décisions «hasardeuses et infondées» depuis l’opération chirurgicale qu’il a subie au cours de ce même mois de mai.
D’après le quotidien, le député concerné par la décision de gel d’adhésion était présent à cette réunion en compagnie de sa nièce, elle-même membre du bureau politique du PAM. Sa présence se justifiait, selon le quotidien, par le fait que la décision n’avait pas été rendue officielle, tant il n’avait reçu aucun document en attestant.
Lors de cette réunion explosive, le ministre de la Culture, Mehdi Bensaïd, a pris la défense de Abdellatif Ouahbi, son co-équipier au gouvernement et néanmoins secrétaire général du PAM, assurant que la décision de suspension n’avait pas été prise par celui-ci individuellement, mais par les membres du bureau politique.
En réaction, le député de Smara a appelé à la création d’un courant réformateur au sein du PAM, en vue d’exclure l’actuel secrétaire général du parti, Abdellatif Ouahbi. Selon des sources du journal, l’élu a proposé que Hicham El Mhajri, député du PAM lui aussi suspendu, préside aux destinées de ce courant réformateur.
Toujours selon Assabah, Hicham El Mhajri boycotte les réunions hebdomadaires du groupe parlementaire du PAM depuis cette décision qui avait été prise à son encontre. Il s’était vu «geler» son adhésion au parti, suite à des critiques qu’il avait formulées à l’adresse du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.