Parlement: Hassad défend l’élection de MRE à la tête de communes

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad vient d'être interpellé au Parlement sur une question liée à des communes, dont la présidence a été confiée à des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une contradiction avec l'article 69 de la loi relative à l'organisation des communes.

Le 26/11/2015 à 09h15

Sous le titre "Hassad plaide pour la violation de la loi", “Assabah” nous apprend dans son édtion de ce jeudi 26 novembre que des "Marocains établis à l'étranger ont été élus pour présider des communes face à la passivité des gouverneurs". Le journal s'est appuyé sur des critiques du groupe socialiste (USFP) à la Chambre des députés selon lesquelles plus de dix communes au Maroc sont dirigées depuis le 4 septembre par des MRE (Marocains résidant à l'étranger).

“Assabah” estime que l'article 69 qui n'autorise pas que des communes soient dirigées par des personnes résidant hors de leur territoire a été violé. Lors d’une question orale, le député socialiste Mokhtar Rachidi, un ancien diplômé chômeur, a vivement critiqué le département de tutelle pour avoir fermé les yeux sur l'élection de personnes installées à l'étranger à la tête des communes. "Il est regrettable de voir des gens, ne répondant pas aux critères, présider des communes sachant que les autorités locales n'ignorent pas leur statut".

Selon le journal, Mohamed Hassad n'a pas fourni de réponse convaincante. Il est resté "vague dans son intervention" se basant sur un article 69 aussi "vague que global", toujours selon “Assabah”. "Cet article reste imprécis dans certains cas et il est nécessaire de renforcer son contenu", a reconnu le ministre, cité par le journal.Mohamed Hassad a néanmoins minimisé le nombre de cas visés par l'article 69, invitant les contestataires à saisir la justice pour invalider les élections.Devant les députés, le ministre a affirmé que son département agit dans "la transparence sans couvrir aucune personne. L'article 69 de cette loi n'a pas été appliqué dans son esprit, a-t-il assuré, notamment pour éviter toute injustice contre les élus", a plaidé le ministre.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 26/11/2015 à 09h15