«Les présidents des groupes parlementaires de l’opposition à la première Chambre du Parlement sont montés au créneau pour appeler à imposer des amendes à l’encontre des ministres qui s’absentent lors des séances des questions orales et aux réunions des commissions permanentes», relaie le quotidien Assabah de ce jeudi 23 janvier.
Selon le quotidien, «certains d’entre eux ont même demandé de donner lecture publiquement des noms des ministres qui refusent de se présenter devant les représentants de la Nation pour répondre aux questions brûlantes qui portent sur des affaires qui interpellent l’opinion publique nationale».
Ainsi, indique Assabah, «Abdellah Bouanou, président du Groupement Justice et Développement, a appelé le bureau de la Chambre et l’instance des présidents des groupes et du groupement parlementaire de la chambre des représentants, à imposer des amendes à l’encontre des ministres qui s’absentent sans excuse convaincante et convenable, aux réunions des commissions permanentes, puisque le report d’une seule réunion provoque une perte de 200.000 dirhams».
Quant à «Rachid Hamouni, président du groupe du Progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, [il] s’est révolté contre le gouvernement, en soulignant que certains ministres, qui ont assisté à la présentation du budget sectoriel de leur département, lors des débats autour du projet de loi de finances 2025, ont disparu par la suite, refusant de se présenter devant les commissions en dépit des nombreuses demandes qui leur avaient été adressées», signale le quotidien.
Et «Driss Sentissi, président du groupe parlementaire du Mouvement populaire (MP), a critiqué l’absence sans justification acceptable de Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires Islamiques, à la réunion de la Commission de la Justice, de la législation, des droits de l’Homme et des libertés à la Chambre des représentants, pour apporter des éclaircissements autour des nouveautés de la Moudawana, qui a fait l’objet de plusieurs rumeurs», ajoute Assabah.
Assabah écrit aussi que «le groupe socialiste s’est attaqué à l’absence des ministres [qui ne viennent pas] répondre aux questions des députés, en critiquant le fait de ne pas donner lecture publiquement des noms des ministres absents, à l’instar des députés, et en demandant d’imposer des amendes à leur encontre».
Et malgré son appartenance à la majorité parlementaire, «le député Abderrahim Bouaida, de l’Istiqlal, a fortement critiqué les partis politiques formant la majorité parlementaire qui auraient oublié leur position en tombant dans la surenchère», signale le quotidien selon lequel «les députés de la majorité ne font plus de différence entre la majorité parlementaire et la majorité gouvernementale», soulignant que les «députés sont des représentants de la Nation qui devraient être interpellés par ses affaires, et non assurer la fonction de défendre le gouvernement».