Le Polisario change de fusil d'épaule. Après avoir écumé les tribunes pour dénoncer une présumée "intervention militaire" marocaine dans la région de Guerguerat, il se rétracte aujourd'hui, après le cinglant démenti apporté clairement par l'ONU à ses allégations mensongères, pour conclure à une simple intervention d'éléments de la gendarmerie royale et du génie civil.
Pas plus tard que le 20 août, le porte-parole du SG de l'ONU, le Pakistanais Farhan Haq, précisait que la MINURSO en poste dans la région n'avait détecté aucun mouvement de troupes, ni de matériel militaire, tordant ainsi le cou aux ragots colportés par la machine de propagande séparatiste, épaulée par une presse algérienne habituée à souffler sur les braises.
Seulement voilà! Le Polisario n'en démord pas. Selon un site d'information séparatiste, le "ministre de la Défense sahraoui", le dénommé Abdellah Lahbib Bilal, accompagné du "secrétaire d'Etat à la documentation et à la sécurité", aurait eu des entretiens hier jeudi avec des émissaires de Kim Bolduc, représentante spéciale du SG de l'ONU Ban Ki-moon, chef de la MINURSO, pour "exiger le retrait" des éléments de la gendarmerie royale et du génie civil et arrêter les travaux de bitumage d'une route de 3,5 Km reliant la région de Guerguerat au nord de la Mauritanie.
Peu importe si cette région, surnommée "Kandahar" en raison de l'anarchie et de l'insécurité qui y prévaut, regorge de trafiquants de toutes sortes (armes, voitures volées, drogues et cigarettes de contrebande)... Les menaces pesant sur cette région et venant de groupes terroristes de tous bords ne sont pas entendues de cette oreille.
Une chose est sûre! Le Maroc est en droit d'intervenir dans cette région relevant pleinement de sa souveraineté territoriale pour la nettoyer de tous les "germes" d'insécurité, de banditisme de grand chemin et de terrorisme. Il y a va de sa propre sécurité intérieure. Le Polisario ne peut hypothéquer la sécurité de la région en alléguant une présumée "violation de l'accord de cessez-le-feu". Celui-là même qu'il viole tous les jours que le Bon Dieu fait, en tissant des relations interlopes avec les terroristes et les trafiquants de drogue. Voilà justement qui inquiéterait le Polisario, dans l'intervention marocaine dans la région de Guerguerat.