Nouvelles révélations dans le procès contre le parlementaire Rachid El Fayek

Rachid El Fayek. . DR

Revue de presseKiosque360. Le procès du député Rachid El Fayek, impliqué dans un réseau de spoliation des terres soulalyates, a repris mardi dernier à la cour d’appel de Fès avec l’audition de certains accusés parmi les 15 poursuivis dans cette affaire. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 13/07/2022 à 22h34

La chambre chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Fès a, lors d’une audience tenue mardi dernier, commencé à interroger certains accusés impliqués dans le réseau du parlementaire, et président de la commune Ouled Tayeb (près de Fès), Rachid El Fayek. Ce dernier est poursuivi en état d’arrestation en compagnie de six autre coaccusés parmi lesquels se trouve son frère Jawad qui occupe le poste du président du conseil de la préfecture.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 14 juillet, qu’en plus des six prévenus précités, neuf autre accusés sont poursuivis en liberté provisoire. Ils doivent tous répondre de graves chefs d’inculpation de constitution de bande criminelle spécialisée dans la spoliation des terres soulalyates, falsification de documents officiels, escroquerie, corruption, abus de pouvoir, etc.

On compte parmi les accusés les membres de la famille du chef du réseau El Fayek, des ingénieurs et des techniciens de la commune ainsi que des auxiliaires d’autorité et des entrepreneurs. Les investigations effectuées par la BNPJ ont révélé des éléments troublants sur la façon avec laquelle fonctionnait le réseau du parlementaire de la circonscription de Fès, Rachid El Fayek.

Le quotidien Al Akhbar souligne que le chef de cette bande a étendu son influence sur la commune de Ouled Tayeb qu’il préside depuis 2009. Il a, ainsi, réussi à construire ce réseau, en compagnie de ses frères, qui est composé d’architectes, d’avocats, d’auxiliaires d’autorité, d’entrepreneurs et de délégués des terres soulalyates. L’enquête a montré que le rôle de la tête pensante de cette bande criminelle consistait à superviser l’ensemble de ce trafic tandis que son frère était chargé de coordonner avec les intermédiaires qui attiraient les ayant droits dans les terres soulayates pour leur délivrer des documents administratifs en leur nom.

Ils seront, par la suite, dirigés vers les avocats pour signer des contrats de désistement qui seront validés par les services de légalisation. C’est à ce stade que le cerveau de la bande intervient en tant que président de la commune pour donner ses instructions aux fonctionnaires afin d’établir les autorisations de construire. Les architectes prennent la relève pour élaborer les plans pour la construction d’immeubles sur les terres soulalyates et sur celles d’autres propriétaires particuliers, voire sur des espaces verts.

Par Hassan Benadad
Le 13/07/2022 à 22h34