Des observateurs de la Mission des nations unies chargée de la surveillance du respect du cessez-le-feu au Sahara (Minurso) se sont interposés hier, dimanche 1er novembre, entre des soldats de l’armée marocaine et un groupe d’agitateurs prétendument civils, envoyés par le Polisario.
Sur la foi de vidéos diffusées par les séparatistes sur les réseaux sociaux, il s’agirait d’un groupe de moins d’une vingtaine de personnes, dont des enfants, qui se sont présentés près du dispositif marocain de défense, au niveau de la zone démilitarisée de Mijek. Aucun incident n’a eu lieu, bien que les agitateurs du Polisario aient délibérément cherché le contact avec des éléments des Forces armées Royales. Parfois, moins d’un mètre les séparait. D’ailleurs dans l’une des vidéos, on peut entendre un individu crier qu’il «faut chercher le contact physique avec les militaires marocains, car cela peut nous rapporter des sympathies, dont on a grandement besoin en ce moment, s’ils réagissent violemment»!
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Face à la retenue des éléments des Forces armées royales, qui se sont montrés exemplaires en restant flegmatiques, mais fermes, face à cette intrusion, les agents de la Minurso ont fini par arriver sur les lieux et prendre les devants afin de convaincre les baltajias du Polisario de déguerpir.
Il faut dire qu’en adoptant une telle stratégie, qui consiste désormais à pousser des miliciens habillés en civil en vue d’initier de dangereuses provocations contre l’armée marocaine, le Polisario tente en fait de se donner un répit dans les camps de Lahmada où il est très contesté. L’on se rappelle que depuis son arrivée à la tête du gang de Rabouni, Brahim Ghali a eu à faire face à plusieurs manifestations de colère, parfois réprimées dans le sang, comme en atteste le dernier rapport sur le Sahara présenté par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au Conseil de sécurité. Si l’on y ajoute la situation difficile que traverse l’Algérie, en crise multidimensionnelle, ainsi que les revers diplomatiques cinglants à l’Union africaine et à l’ONU, on comprend dès lors à quel point la situation est intenable pour le Polisario.
La dernière résolution du Conseil de sécurité a montré que les gesticulations et les provocations du Polisario sont à la fois inaudibles et invisibles pour la communauté internationale. Le chantage d’El Guerguerat, sciemment bloqué dans l’espoir d’obtenir une contrepartie de l’ONU, n’a rien donné. Zéro visibilité, zéro résultat. Ainsi peut-on résumer le score de la milice polisarienne à la solde de l’Algérie.
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Incapables de mettre à exécution leur menace, tant de fois martelée, de reprendre les armes, les responsables polisariens sont en train de lâcher de prétendus civils contre l’armée marocaine, dans l’espoir de substituer un contact physique à un affrontement armé. Ces provocations à répétition face à une armée marocaine, professionnelle et disciplinée,sont une piètre fuite en avant de la part d’un Polisario à la ramasse. Les points de contact où les séparatistes viennent provoquer les éléments des FAR sont aménagés pour permettre aux casques bleus de passer de l’ouest à l’est du dispositif de défense, et inversement. La responsabilité appartient donc à la Minurso de mettre un terme à ces manifestations qui ont pour théâtre les espaces aménagés pour sa mobilité.
L’autre visée de ces dangereuses provocations consiste à détourner la colère qui s’accumule ces derniers temps à Lahmada contre les dirigeants du Polisario, Brahim Ghali en tête. Un vent de révolte sourd dans les camps des «réfugiés» contre des dirigeants corrompus et incapables de protéger les Sahraouis contre l’armée algérienne. Le crime barbare de deux orpailleurs sahraouis, brûlés vifs, par des soldats algériens fait l’objet d’une grande campagne d’enfouissement par les responsables du Polisario. Les Sahraouis ne sont toutefois pas dupes de la grande diversion à laquelle se livre le Polisario.