«Près de 30 villes marocaines ont signé ce lundi la Charte de Malaga pour la promotion de la coopération transfrontalière entre l’Espagne et le Maroc», rapportent les sites des quotidiens espagnols Lavanguardia et la opinion de Malaga, en dévoilant la liste des 30 villes marocaines signataires de la Charte de Malaga.
Fait digne d’attention, la perle du sud marocain, Dakhla, figure bel et bien parmi les villes marocaines signataires de cette Charte, en vertu de laquelle les 30 villes marocaines, avec celles du sud d’Espagne, l’Andalousie, vont pouvoir bénéficier du programme d’aide européen sur une période allant de 2021 à 2027.
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Mesures de soutien aux secteurs public et privé; attention particulière accordée aux petites et moyennes entreprises; promotion des investissements et des échanges commerciaux, avec un accent particulier sur le tourisme durable; rénovation du patrimoine et des sites historiques des villes; promotion de politiques favorisant le développement social, l'inclusion sociale, l'égalité des sexes, la non-discrimination, l'emploi et la protection sociale, y compris la protection des travailleurs migrants, le dialogue social et le respect des citoyens…
Vaste programme donc en faveur des villes marocaines et celles du sud espagnol.
Mais au-delà de la dimension socio-économique, la portée politique de cette initiative ne devrait en aucun cas laisser indifférent. Cette charte initiée par la mairie de Malaga (coalition droite (Parti populaire)/centre-droite (Ciudadanos)) dénote ainsi une reconnaissance de facto de la marocanité des provinces sahariennes marocaines.
Pour rappel, cette reconnaissance intervient une semaine après la mise au point apportée par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, devant la 74è session de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. Lors de cette intervention, le chef de l’Exécutif espagnol a été on ne peut plus clair en réaffirmant le leadership de l’ONU sur le dossier du du Sahara, passant ainsi à la trappe toute éventuelle interférence de l’Union africaine, et balayant d’un revers de la main l’option éculée et impraticable du «référendum d’autodétermination» prônée inutilement par le tandem Alger-polisario.
En somme, deux camouflets tout aussi cinglants l'un que l'autre au front séparatiste du polisario, qui a misé en vain sur un quelconque rôle de Podemos, extrême-gauche, pour tenter d’influer sur la position espagnole officielle.