La réforme de l’administration publique est en marche. Le chantier est déjà lancé. En effet, des décrets, élargissant les prérogatives du gouvernement en matière de nomination aux hautes fonctions, ont été établis. L’objectif est d’assurer à l’administration toutes les garanties lui permettant de sélectionner des compétences capables d’assumer les responsabilités de gestion des établissements publics, notamment les directeurs généraux des entreprises publiques, les secrétaires généraux, les inspecteurs généraux des ministères, les directeurs des centres régionaux d’investissement (CRI) et les inspecteurs régionaux de l’urbanisme.
A ce propos, le gouvernement est à pied d’œuvre pour mettre au point les projets de cette réforme et organiser des réunions qui devront baliser la voie à la rencontre de ce mois de février, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 février. Cette rencontre, à laquelle doivent assister les hauts fonctionnaires de l’administration, sera consacrée à l’évaluation du système actuel de nomination aux hautes fonctions et les dysfonctionnements qui l’entachent depuis belle lurette. Cette évaluation et les conclusions de la rencontre serviront de base de données pour mettre en place un nouveau système garantissant plus d’efficacité, de transparence et d’efficience.
Pour le ministre chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, le nouveau système de nomination aux hautes fonctions sera basé sur un cahier de charges clair et des plans d’action bien déterminés, qui serviront de base pour évaluer le rendement des hauts responsables, en application du principe institué par la Constitution, mettant en corrélation la responsabilité et la reddition des comptes. Bien plus, précise le ministre usfpiste, ces hauts fonctionnaires seront responsables, politiquement au même titre que les ministres, dans la mise en œuvre du programme gouvernemental.
Il s’agit donc d’une responsabilité politique qui sera prise en compte dans la nomination de ces responsables qui devront également quitter le navire après le départ de leur ministre de tutelle. Le mandat est de cinq ans. S’agissant de la commission de sélection, la nouvelle loi exige une sélection de sept candidats. Après la présentation de leur projet et leur vision de gestion, trois candidats seront retenus. Les noms de ces trois candidats et le rapport de la commission seront ensuite remis au chef du gouvernement qui choisira le responsable.