Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, s’est déclaré prêt à rendre des comptes sur les actions entreprises par le ministère de l’Équipement et de l’Eau dont il a la charge. Intervenant samedi dernier à Rabat lors d’une rencontre publique, Baraka a précisé qu’il avait cherché à mettre en œuvre les orientations royales, tout en étant pleinement conscient des actions passées et en cours.
Sur cette base, il a élaboré un nouveau programme pour le milieu rural, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, afin de généraliser le développement et garantir l’égalité des chances, village par village, pour un «Maroc accessible à tous à vitesse constante», relate le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 6 octobre.
Le dirigeant istiqlalien a également rejeté ce qu’il a qualifié de «fausses informations» selon lesquelles le pays manquerait de partis, de parlement, de conseils ou de syndicats. Il a rappelé son travail avec la direction du parti, ses cadres et militants pour répondre aux attentes des jeunes et des citoyens, en insistant sur la nécessité de dire la vérité, même lorsqu’elle est dérangeante.
Baraka a notamment été l’un des premiers à mettre en garde contre l’impossibilité de créer un million d’emplois d’ici 2026, en raison de nombreux obstacles, précise Assabah. En réponse, le gouvernement a lancé un nouveau plan de lutte contre le chômage visant l’horizon 2030.
Sur le front de la corruption, il a affirmé avoir combattu les pratiques de favoritisme et les groupes de spéculateurs, rappelant l’importance d’affronter les pratiques abusives avant même le début des protestations. «Nous avons discuté de tout avec transparence au sein de la majorité, qui s’efforce de corriger certaines dysfonctionnements», a-t-il déclaré, ajoutant que dire la vérité renforce la crédibilité, un principe que le parti applique depuis un siècle.
Baraka a aussi dénoncé la diffusion d’idées suggérant que le gouvernement était inefficace ou qu’il devrait être dissout, un discours qu’il considère dangereux pour le pays, car il fragiliserait la stabilité institutionnelle. Il a souligné que le développement durable nécessitait de préserver les institutions constitutionnelles, comme partout dans le monde.
Parmi ses initiatives, il a évoqué la mise en place de compensations pour les jeunes volontaires lors des Coupes d’Afrique et du Monde, ainsi que la poursuite des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ces mesures interviennent en réponse aux demandes des jeunes qui réclament d’améliorer la qualité des services publics dans ces domaines.







