«Nous n’avons pas signé un chèque en blanc en faveur du PJD». C’est en gros le message qu’a tenté de faire passer le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, dans un entretien qui paraît dans l’édition du mardi 27 septembre du quotidien Al Ahdath Al Maghribiya.
En fait, le SG du PPS répond à ses détracteurs qui lui ont reproché d’avoir annoncé une alliance avec le PJD, sans savoir si son parti sera de la majorité ou de l’opposition après les prochaines élections législatives. A ce propos, Nabil Benabdellah rétorque que, contrairement à d’autres partis qui changent rapidement de position selon le contexte politique, le PPS, lui, a choisi de respecter celle qu’il avait prise en 2012 en s’alliant au parti de Abdelilah Benkirane.
Le SG du PPS persiste et signe en expliquant que son parti tient toujours à ses valeurs idéologiques e à son référentiel politique, qu’il soit dans la majorité ou l’opposition. Interrogé par Al Ahdath Al Maghribiya quant à la possibilité que des tensions naissent au sein du parti au cas où il ne ferait pas faire partie de la prochaine coalition gouvernementale, ce qui serait une première depuis 18 ans, Nabil Benabdellah tente de rassurer, précisant que même si des différences de points de vue devaient apparaître, cela ne nuirait aucunement à la cohésion du parti.
«Il arrivera bien un jour où nous ne ferons pas partie d’un gouvernement, ce qui ne remet pas en cause notre poids politique et électoral», ajoute-t-il. D’ailleurs, sur ce registre, les chiffres présentés par Nabil Benabdellah démontrent que le PPS n’a fait que renforcer son positionnement politique depuis son alliance avec le PJD, comme en témoigne le nombre de voix obtenues lors des dernières élections communales, nombre qui a dépassé les 270.000 alors que, lors des législatives de 2011, le parti n’avait pas même pu obtenir 200.000 votes. Ceci, selon le SG du PPS, est une preuve que les choix politiques du parti ont été payants.