Nabil Benabdellah juge positif le choix de son alliance avec le PJD

Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS).

Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS). . dr

Revue de presseKiosque360. Le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, lance des fleurs au PJD, parti d'Abdelilah Benkirane au référentiel islamiste, estimant avec conviction que le temps "des craintes vis-à-vis de cette formation est révolu".

Le 06/04/2016 à 01h12

Dans une longue interview publiée ce mercredi 6 avril par Assabah, Nabil Benabdellah a d'emblée affiché sa satisfaction quant à l'alliance de son parti avec le PJD. Et d'affirmer que la participation de son parti au gouvernement a été un "choix juste". Le patron du PPS s'est en outre déclaré opposé à toute forme de "mainmise sur la scène politique", que cela vienne du PJD, du PAM ou de tout autre courant politique. Les élections communales et régionales du 4 septembre ont démontré, selon lui, la manière dont certaines "alliances peuvent être mises en difficultés ou carrément brisées". "Le contrôle et l'hégémonie politiques ne sont dans l'intérêt ni de la société ni de l'Etat", a-t-il souligné.

Le chef du PPS a par ailleurs salué les efforts de ceux qui ont réussi à maintenir la cohésion gouvernementale malgré "les tentatives de déstabilisation", histoire de souligner que, malgré les embûches, le gouvernement actuel a contribué à faire du Maroc un pays fort, durant ces cinq dernières années. "Est ce que le Maroc a été ébranlé dans ses fondements? Est-ce que son projet sociétal moderniste et démocratique a changé? Est-ce que le Maroc s'est tourné vers un horizon obscurantiste?". Telles sont les questions posées par le numéro un de l'ancien parti communiste marocain qui s'est fait un plaisir d'y répondre par la négative.

Nabil Benabdellah a affirmé que le gouvernement publierait prochainement un bilan détaillé et précis de toutes les réalisations accomplies entre 2012 et 2016. "L'histoire témoignera que notre coalition a rendu à l'Etat à sa suprématie", a-t-il souligné, notant que les efforts du gouvernement ont été obstrués par l'insuffisance de ressources financières aptes à soutenir des actions sociales telles que la lutte contre le chômage.Nabil Benabdellah, connu par son éloquence, a par ailleurs regretté le départ de l'Istiqlal, qui a quitté le gouvernement en 2013. "Une main occulte" a été derrière ce départ, selon lui. "Nous avons toujours placé les intérêts de la Nation au-dessus de toute considération partisane", a-t-il précisé, ajoutant que le PPS "a toujours manifesté respect et considération pour l'Istiqlal".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/04/2016 à 01h12