Le Secrétaire général du Front des forces démocratiques (FFD), Mustapha Benali, s’apprête à évincer Hamid Chabat de ce parti qu’il avait rejoint après avoir claqué la porte de l’Istiqlal. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 23 février, que comme prémices à cette éventuelle éjection, Benali l’a écarté du secrétariat régional du parti dans la région Fès-Meknès. Le patron du FFD accuse Chabat de comploter contre lui dans les coulisses pour le priver de rempiler pour un troisième mandat lors du congrès du parti prévu à la fin du mois de mars.
Selon une source du parti, Benali a commencé à se méfier des manœuvres de son rival depuis la création de l’UFOM, bras syndical du FFD dirigé par ce même Chabat. Pour contrer les ambitions de l’ex-dirigeant de l’Istiqlal, le patron du FFD a tenu une réunion dans le siège du parti à Rabat, avec des militants de la ville de Fès en l’absence de Chabat, de parlementaires et de conseillers communaux. La même source a indiqué que la majorité des membres du secrétariat général du parti sont contre un troisième mandat de Benali et soutiennent la candidature de son concurrent, Zouheir Asdor.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que ces mêmes dirigeants réclament l’audit des comptes du parti après les observations faites par la cour des comptes sur les dépenses des subventions accordées par l’État. Dans une première réaction à l’éviction de Chabat du secrétariat régional, les parlementaires et les élus de la région de Fès-Meknès ont exprimé leur étonnement et leur profond mécontentement face à la décision unilatérale et «injuste» prise par Benali.
Ils considèrent que le chef du «groupement pour la patrie» a renforcé les rangs du FFD avec une élite composée de cadres et de compétences politiques aux niveaux local, régional et national. Un apport politique conséquent, ajoutent-ils, qui a permis au parti de se repositionner en bonne place sur la scène politique à l’échelle locale et nationale. Le FFD a en effet, obtenu des résultats probants lors des dernières élections communales, régionales et législatives, soulignent les élus locaux et les parlementaires de la région de Fès-Meknès, partisans de Chabat.