Mouvement populaire: Ouzzine succède à Laenser sur fond de contestation

Mohamed Ouzzine, tout juste élu à la tête du Mouvement populaire, samedi 26 novembre 2022.

Mohamed Ouzzine, tout juste élu à la tête du Mouvement populaire, samedi 26 novembre 2022. . khalil Essalak / Le360

Revue de presseKiosque360. Driss Zouini, deuxième candidat au poste de secrétaire général du MP, a été recalé après un amendement des statuts du parti. Décision que ce dernier a l’intention de contester devant la justice. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 27/11/2022 à 21h09

Candidat unique, Mohamed Ouzzine succède à Mohand Laenser, secrétaire général du MP depuis 1986. Il n’a finalement pas eu besoin de passer par l’étape du vote. En revanche, ce à quoi l’on ne s’attendait pas, c’est que cette élection soit contestée. En effet, d’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, le candidat recalé, Driss Zouini, vient de faire part de son intention de saisir la justice.

A l’expiration du délai du dépôt des candidatures au poste de secrétaire général, Driss Sentissi, président du comité préparatoire, avait bien déclaré officiellement que deux candidats étaient en lice pour la direction du parti, l’ancien ministre Mohamed Ouzzine, et le président de la commune de Sidi Yahya El Gharb, Driss Zouini.

Jusque-là, tout allait bien, sauf qu’en plein congrès, les 25 et 26 novembre, il a été décidé d’amender les statuts du parti. L’un des amendements adoptés porte justement sur les conditions de candidature au poste de secrétaire général. Le prétendant au poste doit désormais justifier, entre autres, de deux mandats successifs au bureau politique. Condition à laquelle le candidat Zouini, ne répondait pas. Il a donc été déclaré forfait.

Ce dernier s’est dit consterné et a décidé de ne pas se laisser faire. Dans un communiqué rendu public, il a soutenu qu'«accepter la candidature d’un prétendant et le disqualifier pour conforter un candidat unique est contraire à tous les règlements et coutumes des partis politiques». Le fait de le recaler, après avoir été confirmé en tant que candidat est selon lui contraire à la loi. C’est contre le principe de la non-rétroactivité des lois, précise-t-il. Il va donc, affirme-t-il, introduire un recours en justice pour contester le déroulement du 14e congrès de son parti.

Pour lui, les choses sont claires, quoi qu’ait décidé le congrès, cela ne court pas sur ce qui le précède. Cela d'autant que, et c’est un vice de procédure que le candidat Zouini a relevé, selon les statuts du parti, le vote pour l’élection du secrétaire général est secret. Or, il n’en a rien été lors de l’élection de Mohamed Ouzzine. 

En candidat averti, Driss Zouini s’est empressé de recourir aux services d’un huissier de justice pour consigner dans un PV, à produire plus tard devant la justice, le déroulement du congrès, tout en mettant l’accent sur les infractions à la loi des partis politique et aux statuts du parti ainsi que les vices de procédure qu'il aura relevés. 

Tout le monde le sait, souligne le quotidien, y compris le candidat lui-même, les chances de Driss Zouini étaient minimes. Le nouveau secrétaire général ayant commencé très tôt sa campagne, il était parti favori. 

Cela dit, relève le quotidien, en plus de l’élection du nouveau secrétaire général, le congrès a également réactivé le poste de président du parti, qui revient en toute logique au secrétaire général sortant Mohand Laenser. Finalement, le congrès a décidé que les attributions du président seraient limitées au conseil et à l’arbitrage, elles n’auront donc rien d’exécutif.

Par Amyne Asmlal
Le 27/11/2022 à 21h09