Le ministère de l’Intérieur est de plus en plus regardant sur la gestion de la chose publique. Dans son numéro du 10 novembre, le quotidien “Assabah” révèle que les services du département de Mohamed Hassad effectueront pas moins de cent missions d’inspection l’année prochaine. Les nouvelles descentes se pencheront sur la conformité des décisions des agents d’autorité et leurs auxiliaires avec les lois en vigueur. Tous les services relevant du ministère sont concernés : wilayas, conseils provinciaux et régionaux, collectivités territoriales…
Les services de l’Intérieur, selon les sources du journal, ne comptent pas y aller de main morte. Les présidents des communes ou des régions qui se mettraient hors la loi seront congédiés et leurs noms publiés au Bulletin officiel. Le ministère, dans le cadre de ses prérogatives, veillera en effet à ce que les dossiers des responsables épinglés soient transmis à la justice. «Le détournement des deniers publics ne sera plus sanctionné par les seules mesures administratives», affirment les sources du quotidien.
Sur ce registre, les rapports de la Cour des comptes seront amenés à jouer un rôle important: les griefs de la juridiction financière seront considérés comme des pièces à charge, permettant d’ouvrir des enquêtes et enclencher les poursuites judiciaires. L’objectif est d’intervenir en amont, «afin d’éviter le déclenchement de manifestations contre la mauvaise gestion des affaires publiques», conclut Assabah.
D’ailleurs, selon le quotidien arabophone, le ministère de l’Intérieur sévit d’ores et déjà: pas moins de six présidents de commune ont été limogés, ainsi que six autres suppléants. Les dossiers de trois suspects ont été transmis aux Conseils régionaux des comptes, tandis que quatre élus ont été déférés devant la justice.
Dans le même registre, des mesures disciplinaires ont été décidées à l’encontre de cinq fonctionnaires et quatre agents d’autorité et leurs auxiliaires. La «mère des ministères» a également répondu favorablement à la demande du département de la Justice et des Libertés et de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), consistant à leur transmettre les rapports de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT).
Par ailleurs, l’IGAT affirme avoir procédé à l’audit des comptes spéciaux des services des ordonnateurs de l’INDH, sous contrôle du Chef de gouvernement, et l’ordonnateur adjoint au niveau central qui relève du ministre de l’Intérieur. Résultat: les deux comptes ont été validés puisque conformes aux dispositions en vigueur.
Enfin, citant un rapport du ministère de l’Intérieur, le journal indique que les missions d’audit relatives à l’INDH ont atteint cette année le nombre de 109, effectuées dans 83 provinces et préfectures. Lesdites missions ont débouché sur un seul avis défavorable, tandis que 22 comptes ont été validés avec des réserves et le reste sans réserve.










