De conseillers de l’UC dans la commune de Meknès s’apprêtent à quitter leur parti pour rejoindre le RNI. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 15 janvier, que ces élus expliquent leur décision par la crise que connaît le parti au niveau central. Une crise, disent-ils, qui a atomisé le parti sur la scène politique, à quelques encablures des prochaines échéances électorales. Le parlementaire Abbas Loumghari confirme cet exode massif en affirmant que le parti se trouve, depuis plus d’un an, dans une situation illégale qui risque de l’exclure des prochaines élections.
Encore faut-il préciser, ajoute-t-il, que «notre départ de l’UC vers le RNI est tout à fait naturel car cette opération entre dans le cadre des groupes parlementaires communs (Rassemblement constitutionnel) qui lient les deux partis au sein des deux chambres. Une intégration qui va contribuer à créer une large base politique afin de réaliser de bons scores aux prochaines élections».
Les expériences politiques précédentes, poursuit le parlementaire de l’UC, ont montré que la ville de Meknès a besoin d’une gestion communale plurielle basée sur une coalition forte. D’autant, précise-t-il, que la gestion de la ville par un seul parti disposant d’une majorité absolue a montré ses limites, voire s’est soldée par des échecs. Selon le quotidien Al Massae, Loumghari estime que la commune doit être gérée par des conseillers de tous bords afin que le président soit contraint de travailler selon un programme élaboré avec une vision commune.
Le groupe de conseillers qui rejoint le RNI constitue une forte opposition au sein de la commune de Meknès, dirigée, avec une majorité absolue, par le PJDiste Abdallah Bouanou. Les élus réfractaires de l’UC avaient annoncé leur adhésion au parti de la colombe lors de leur participation à une rencontre qui a eu lieu dans le domicile du parlementaire Badr Tahiri en présence du dirigeant et membre du bureau politique du RNI, Talbi Alami.