Le coordinateur régional de l’USFP à Marrakech, Ahmed Mansouri, a présenté sa démission moins d’une année après avoir rejoint les socialistes en compagnie de 1.500 membres ayant déserté le PPS. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 29 juin, que Mansouri a accusé le premier secrétaire socialiste, Driss Lachgar, de n’avoir pas respecté les engagements qu’il avait pris lors de cette intégration des militants du PPS. Il n’est pas possible, ajoute-t-il, de travailler dans un cadre qui manque de conditions nécessaires pour la pratique de l’action politique tout en évoquant les obstacles que les nouveaux arrivants ont rencontrés dans la préparation des prochaines échéances électorales.
Certains membres du parti, poursuit-il, n’ont pas vu d’un bon œil l’arrivée des centaines de compétences en provenance du PPS par crainte de perdre leurs positions dans les sections régionales. Ce qui les a poussés, enchaîne-t-il, à recourir à des agissements destructeurs et à mener une campagne, tous azimuts, de désinformation et dénigrement à l’encontre de ces militants. Et Mansouri de s’écrier: «Je ne peux pas m’engager dans un combat perdu car j’ai exigé que les conditions de réussite soient réunies avant que je ne fasse le moindre pas, mais malheureusement rien de cela n’a été mis à ma disposition au sein du parti».
Le quotidien Assabah rapporte que le coordinateur régional de l’USFP à Marrakech a précisé qu’il avait rencontré beaucoup d’obstacles pour créer de nouvelles sections dans des communes où le parti n’était pas représenté et à recruter des candidats qui disposent de fortes chances de réussir dans les prochaines élections. Et Mansouri d’accuser Driss Lachgar d’être responsable de la situation peu enviable dans laquelle se trouve l’USFP dans cette région. Il a annoncé qu’il ne reviendrait pas sur sa démission et que ses compagnons de route vont se réunir pour discuter des décisions qu’ils comptent prendre.
Ils pourront, précise-t-il, soit rester au sein de l’USFP, soit déterminer individuellement leur position et rejoindre le parti qu’ils ont choisi, soit de rallier collectivement une autre formation politique. Les élections, poursuit Mansouri, ne sont pas une fin en soi car quand, l’année dernière, les membres du PPS ont rejoint l’USFP, ils n’avaient pas pour objectif d’occuper des postes dans les structures du parti. Bien au contraire, ils étaient tous imbus de l’idéologie progressiste et du projet de gauche moderniste pour servir le pays, conclut le coordinateur régional démissionnaire de l’USFP dans la région de Marrakech.
