L'éducation, la formation, la culture, la migration et la mobilité sont les enjeux du partenariat entre l’Union africaine et l’Union européenne. Dans un discours adressé au 6e Sommet Union Européenne-Union Africaine, réuni à Bruxelles, le Roi Mohammed VI a affirmé que «garantir l’éducation, accélérer la formation et l’employabilité de notre jeunesse, promouvoir la culture, ordonner la migration et la mobilité constituent l’enjeu du Partenariat entre les deux entités l’UA et l’UE», écrit le quotidien Al Akhbar, reprenant dans son édition du week-end des 19 et 20 février, des extraits du discours royal.
Le quotidien Assabah, qui s’est également intéressé à ce sujet dans son numéro du week-end, souligne que ce discours contribuera sans aucun doute à dissiper le malentendu entre le Maroc et l’Union européenne. Cela d’autant, estime le quotidien, que c’est le sens de l’Histoire. «C’est tout naturellement en s’inscrivant dans le sens de l’histoire et de l’exigence d’un destin partagé que le Maroc s’adresse simultanément à l’Afrique à laquelle il appartient et à l’Europe, partenaire voisine et immédiate», écrit le quotidien reprenant, à son tour, des extraits du discours royal. Les deux entités sont amenées, plus que jamais, à coopérer sur ces thématiques.
Poursuivant son analyse, Assabah affirme que ce qui lie l’éducation, la formation et la migration, surtout dans le contexte africain, c’est évidemment la jeunesse. C’est, en effet, sur la jeunesse, poursuit le quotidien, «notre capital humain», que ces thématiques convergent et que c’est pour elle que le Partenariat entre les deux continents doit investir, pour atteindre son plein potentiel.
Reprenant des larges extraits de ce discours, le quotidien Al Akhbar affirme qu’en évoquant le domaine de l’éducation, le Roi a souligné que «94% des élèves du monde ont subi les fermetures des établissements au plus fort de la pandémie», appelant à ce titre à sanctuariser la continuité de l’enseignement, en tenant compte du nouveau contexte de transformation digitale de l’éducation. «Cette exigence générale est particulièrement vitale en Afrique où 50% de la population a moins de 20 ans», a soutenu le Souverain.
Par ailleurs, poursuit Al Akhbar, reprenant le même texte, «nos écoles, nos universités et nos établissements de formation professionnelle ont besoin, au même titre que nos économies respectives, d’une relance robuste, pour rattraper les quelque 1.800 milliards d’heures d’apprentissage perdues».
Pour ce qui est de la culture, le Souverain a relevé que cette dernière n’a pas, non plus, été épargnée par la pandémie, «en termes économiques d’abord, du point de vue de son accès ensuite», précisant qu’en ce domaine, le choc a été considérable. Le Roi a mis l’accent, à cet égard, sur l’importance du rétablissement des coopérations culturelles, afin de relancer le secteur, véritable levier de rapprochement en Afrique, en Europe et entre l’Afrique et l’Europe, peut-on lire dans les deux organes de presse.
Quant à la question migratoire, le Roi a indiqué que la pandémie a démontré qu’en termes de mobilité, les migrants ne portent pas atteinte à l’économie. Au contraire, «ils ont même un impact positif, pour les pays d’accueil, où ils sont souvent des travailleurs essentiels, et pour leurs pays d’origine».