Dans une déclaration à la presse, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a précisé que les deux textes, signés par son département et le Conseil supérieur des affaires islamique du Tchad, "marquent un nouveau départ de la coopération liant le royaume à plusieurs pays africains en matière religieuse d'une part, et de la coopération qu'entretient le Maroc et le Tchad dans ce domaine, de l'autre".
Revenant sur certains aspects de la coopération maroco-tchadienne, M. Taoufiq a rappelé la construction d'un complexe culturel et d'une grande mosquée à N'Djamena sur Hautes instructions du roi Mohammed VI, outre l'adhésion à la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains.
"Après approbation par le souverain, le royaume contribuera, dans le cadre de cette coopération, à la formation de 200 imams tchadiens pendant de courtes périodes de 3 à 4 mois, selon un programme spécial de l'Institut Mohammed VI de la formation des imams, morchidines et morchidates", a ajouté le ministre.
Dans une déclaration similaire, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad, Hussein Hassan Abakar, a loué l'expérience marocaine en matière de gestion de la chose religieuse, exprimant l'ambition de son pays d'en tirer profit.
L'intervenant a ajouté que "la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains joue des rôles prépondérants en vue d'affermir les liens entre les oulémas du continent", soulignant que cette institution contribue à contrecarrer les risques émanant de la mauvaise interprétation de l'Islam.
La coopération maroco-tchadienne en matière religieuse est régie par un protocole signé entre le ministère des Habous et des affaires islamiques et le Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad, daté du 28 novembre 1997, ainsi que par un PV de réunion entre les responsables du ministère et du Conseil, signé le 23 mars 2007 à Rabat.