Maroc-France: le spatial fait son entrée dans la coopération

Poignée de main chaleureuse ce matin, à Matignon, entre Abdelillah Benkirane et Manuel Valls. . DR

Le Maroc et la France ont signé, ce jeudi 28 mai, en marge de la 12ème réunion de haut niveau à Paris, une série d’accords portant sur divers volets de la coopération bilatérale.

Le 28/05/2015 à 19h46

Le premier accord signé concerne une ligne de crédit française de 25 millions d'euros destinée à soutenir les exportations du Maroc vers l'Afrique dans les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire, via les PME qui doivent s'équiper en biens français. Ce protocole financier a été paraphé par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida.

Les deux pays ont également signé une déclaration d'intention sur la coopération en matière d'éducation. Il s'agit de développer les sections internationales francophones dans les lycées du Maroc, de renforcer la formation des enseignants marocains en français et de mettre en place les classes préparatoires et d'agrégations.

Aide aux jeunes doctorantsUn protocole d'accord a été validé entre l'ANRT et le CNRST pour la mise en place au Maroc d'un dispositif de type Cifre -convention industrielle de formation par la recherche- qui offre aux entreprises la possibilité de bénéficier d'une aide financière pour recruter des jeunes doctorants.Les deux gouvernements ont signé, d'autre part, une convention-cadre entre le ministère de la Fonction publique et le ministère français de la Décentralisation et de la Fonction publique portant notamment sur la refonte du statut général de la fonction publique et l'amélioration de la qualité du service public.

Un accord sur le développement de la coopération bilatérale pour la jeunesse et les sports a lui aussi été paraphé, ainsi qu’un autre accord intitulé "Famille, solidarité et égalité". Ce dernier vise à développer les échanges d'expérience et de bonnes pratiques dans les domaines de la promotion des droits des femmes, des droits des personnes handicapées, de la médiation familiale, de la protection de l'enfance et des personnes âgées.

Des instituts pour les métiers des énergies renouvelablesD'autre part, une convention de prêt souverain de l'AFD (10 millions d'euros) pour la création d'un réseau d'Instituts de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IFMEREE) a été approuvé et signé par MM. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique.

Une autre convention de subvention de l'Agence française pour le développement (AFD) (500.000 euros) pour l'extension de l'Institut des Métiers de l'Aéronautique de Casablanca a été paraphée par M. Fabius et Mme Bouaida.

L'AFD a en outre décidé d'accorder des prêts de financement au Crédit agricole du Maroc dont 20 millions d'euros à Tamwil el-Fellah, filiale de Crédit Agricole Maroc (CAM). L'accord, qui vise a soutenir le rôle de la femme au sein des petites exploitations agricoles, a été signé par Paugam de l'AFD et Tarik Sijilmassi, PDG du CAM.

Une convention AFD de prêt non souverain (20 millions d'euros) a été conclue avec la société d'aménagement et de la promotion de la station de Taghazout. Ce financement permettra à Taghazout de développer une station de tourisme durable dans la région d'Agadir.

La coopération spatiale, nouveau segment de la coopération bilatéraleLe Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) d'une part, et le Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS) et le Centre Royal d'Etudes et de Recherches Spatiales (CRERS) d'autre part ont conclu, quant à eux, un accord-cadre portant sur le domaine de l'utilisation de l'espace extra atmosphérique à des fins pacifiques.

L'accord concerne les applications civiles issues des données de l'observation de la Terre, le développement de projets communs applicatifs, la recherche scientifique et les radiocommunications.

Enfin, le dernier accord concerne, lui, l'appui pour la création au Maroc d'un Centre National de la Simulation Numérique et du Calcul Scientifique. Il vise a développer les expertises dans les domaines de la simulation numérique, du calcul intensif et du Big Data, avec l’identification de projets pilotes entre les industriels, les utilisateurs de ces expertises et les infrastructures et centres de recherche.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/05/2015 à 19h46