Dans le jargon du football et ses règles, le hors-jeu se juge à l’arrivée de la balle. Dans le cas d'Ilyas El Omari, c'est sa propre arrivée sur le territoire marocain, en provenance d'Abidjan, qui a été jugée comme un «hors-jeu», le secrétaire général du parti authenticité et modernité (PAM) ayant embarqué à bord du même avion que l’équipe nationale marocaine de football et son staff technique, après la victoire héroïque des Lions sur les Ivoiriens et la qualification du Maroc au Mondial de football qui aura lieu en Russie, en 2018.
Ilyas El Omari a ainsi été le seul supporter marocain a avoir bénéficié de ce traitement de faveur. Un supporter qui, surtout, est un homme politique et le secrétaire général d'une des plus importantes formations sur l’échiquier national, ce qui a suscité les interrogations des médias qui n'ont pas manqué de relever ce «hors-jeu» du premier responsable du parti du Tracteur. D'ailleurs, les rumeurs qui circulent depuis laissent entendre que «les leaders du PAM mettent toujours à profit leur proximité avec le RNIiste Faouzi Lekjaâ, pour se montrer aux côtés des sportifs lorsqu'ils accomplissent des exploits».
Dans son édition de ce mardi 14 novembre, Al Yaoum24 se pose des questions sur la nature des relations entre Fouzi Lekjaâ et Ilyas El Omari, ainsi que sur le secret de leur proximité au point d'autoriser la chose politique à s'immiscer dans l'aire du football.
Ce même médias rappelle la présence, il y a quelques jours, de l’ancien secrétaire général du PAM, Mustapha Bakoury, lors du sacre continental du Wydad de Casablanca (WAC) après sa victoire sur les Égyptiens d’Al Ahly. Mais, si Mustapha Bakoury peut se justifier de sa qualité de président de la Région Casablanca-Settat pour légitimer sa présence à la cérémonie officielle de remise du trophée au WAC, force est de reconnaître que le hors-jeu d’Ilyas El Omari, qui a mis dans l'embarras le président de la FRMF, Faouzi Lekjaâ, n’a aucune explication sensée.