Les relations Maroc-Algérie reviennent au-devant de l'actualité. Non pas d'un point de vue diplomatique ou économique, mais plutôt sécuritaire. Plusieurs titres de presse à paraître ce samedi 1er juin consacrent leurs Unes au rapport du ministère américain des Affaires étrangères sur le terrorisme dans le monde. Selon Akhbar Al Yaoum, "ce document comporte une seule tâche noire concernant la gestion de la menace terroriste par le Maroc, celle du manque de coordination avec le voisin algérien".
Ainsi, selon les autorités américaines, poursuit le quotidien, "le Maroc a joué un rôle économique important aux côtés des pays d’Afrique de l’Ouest pour résoudre la crise sécuritaire au Sud du Mali, mais l’absence d’entre-aide entre les pays de la région constitue une faiblesse de taille que les groupes terroristes pourraient exploiter". La raison n’est autre que "le conflit politique qui règne entre les deux pays au sujet du Sahara", explique le rapport.
"Un conflit qui ne risque pas de se calmer après l’annonce de la décision de l’Algérie de supprimer les dettes de 14 pays africains dont la Mauritanie contre la reconnaissance de la république fantôme de la RASD", poursuit Al Khabar.
Elève sérieux, mais...
Le conflit entre les deux voisins ne serait pas le seul point faible en matière de lutte contre le terrorisme. Pour Al Alam, "le rapport insiste sur l’importance d’une coopération bilatérale entre le royaume et les Etats-Unis dans la guerre au terrorisme et le démantèlement de cellules qui agissent à partir du Maroc". Et de souligner également "les nombreux succès réalisés par les forces de l’ordre marocaines dans le démantèlement de cellules terroristes".
Bon élève le Maroc, mais peut mieux faire. Ce sont les conclusions de ce rapport américain. Si les rapports entre les deux pays voisins semblent être un facteur clé de succès dans la bataille contre le terrorisme, il semble bien que des efforts doivent être menés par l'ensemble des pays de la région du Sahel. Le Maroc a démontré sa mobilisation et sa disposition à agir dans le cadre d'une démarche régionale. Son intervention dans la crise du Mali en est la preuve.
