La direction du Polisario a-t-elle eu une procuration de la part de son maître algérien pour parler en son nom et le défendre? C’est ce qui ressort en tout cas du communiqué de Rabouni, diffusé ce samedi 7 novembre.
L’Algérie, qui a été nommément pointée par le roi Mohammed VI, dans son discours de la Marche verte, pour sa responsabilité avérée dans le calvaire de la population séquestrée à Tindouf, à en croire le Polisario aurait plutôt «soulagé la souffrance» de cette même population.
La direction du Polisario ne nous explique pourtant pas comment l’Algérie aurait «soulagé» cette population, dont une grande partie a été enlevée dans les années soixante-dix à partir du Sahara marocain pour l’acheminer, manu militari, vers les camps de Tindouf où elle est retenue depuis maintenant quatre décennies.
L’Algérie a plutôt servi une direction séparatiste corrompue jusqu’au bout des ongles, dont le seul «mérite» est d’avoir plutôt «soulagé» les poches des ONG internationales et autres mécanismes d’aide internationale pour amasser des montagnes de fortunes sur les ruines d’une population pillée, muselée et opprimée!
De quel «peuple sahraoui» parle le Polisario, ou encore son parrain algérien? Pourquoi Alger refuse-t-elle toujours d’autoriser un recensement des habitants de Tindouf? Ne craint-elle pas d’être percée à nu après avoir menti sur le nombre de ces derniers qui, comme l’a bien indiqué le souverain, dans son discours de la Marche verte, ne dépasse guère les 40.000 personnes, au lieu du chiffre surréaliste avancé par Alger et le Polisario (300.000 !)?
De qui se moquent-ils, alors ? Une chose est sûre: personne au monde n’est dupe de l’escroquerie qui consiste à gonfler le nombre des habitants pour doper le volume des aides octroyées, en espèces ou en nature, à titre d’aide « humanitaire » mais qui, comme l’avait dévoilé en février 2015 l’Office anti-fraude européen (OLAF), servaient à garnir les comptes en banque des dirigeants du Polisario, avec la complicité des «responsables» algériens.