Les pays du Maghreb «ont besoin d'une UMA forte», a déclaré le chef de la diplomatie tunisienne lors d'une conférence de presse à Rabat en réponse à une question du Le360 sur la responsabilité de l'Algérie quant à cette paralysie de ce groupement.
«La Tunisie entretient des relations fraternelles aussi bien avec le Maroc qu'avec l'Algérie et un Maghreb uni peut relever les défis et régler les problèmes de nos peuples», a-t-il ajouté en occultant de répondre à la question de savoir pourquoi la Tunisie adopte une position passive à l'égard de la tension qu'entretient le régime algérien dans la région.
Le ministre a émis l'espoir de relancer l'UMA à travers deux prochaines réunions à Tunis: celle des ministres de l'Intérieur et celle des ministres des Affaires étrangères des cinq pays de l'UMA prévues vers le mois de mai. Salaheddine Mezouar et son hôte ont longuement évoqué la crise libyenne lors de leur entrevue.
«L'absence de gouvernement en Libye risque d'impacter la situation sécuritaire en Tunisie et nous appelons vivement à la mise en place rapide de ce gouvernement conformément à l'accord de Skhirat afin d'assurer la stabilité et de garantir l'unité territoriale de ce pays», a affirmé Khemaies Jhinaou, partageant la même position du ministre marocain.
Les deux ministres n'ont pas écarté la possibilité d'une intervention militaire de la coalition internationale en Libye pour anéantir Daech pour qui ce pays est devenu «une base arrière de leurs activités terroristes».