Le chiffre est très parlant. Pas moins de 837.156 affaires criminelles et délictueuses ont été traitées à l’échelle nationale, du 1er janvier 2015 au 1er juillet 2016, soit à l’initiative de la police ou sur instructions du parquet, sur la période allant du 1er janvier au 1er juillet 2016.
794.776 affaires criminelles ont été résolues (soit un taux d’élucidation de 95%), ce qui a entraîné l’interpellation et la présentation devant la justice de 819.945 mis en cause, indique la Direction générale de la sûreté nationale.
En somme, des chiffres qui renseignent à bien des égards sur le travail himalayen fourni par la DSGN dans le cadre d'une nouvelle vision dont le maître-mot est la sécurité de proximité.
Un chiffre à l’évidence effarant mais qui traduit, en creux, des efforts herculéens déployés par la nouvelle Direction générale de la sûreté nationale pour endiguer le fléau de la criminalité.
En effet, cette nette progression tient en partie de la performance des techniques d’investigation mises en place qui se distinguent, désormais, par le recours à l’apport de la police technique et scientifique et l’analyse criminelle opérationnelle, ainsi que l’exploitation optimale des données issues de la coopération internationale.
Trafic et consommation de stupéfiantsLes actions menées par les services de la DGSN ont permis le traitement de 112.750 affaires, l’arrestation de 159.771 individus dont 442 étrangers, ainsi que la saisie d’importantes quantités de drogues, soit près de 200 tonnes de cannabis et ses dérivés, 172 kg de cocaïne, 17?9 kg d’héroïne, 466.407 comprimés psychotropes et 407.327 cachets de méthamphétamine, en plus de centaines de véhicules, d’embarcations et d’autres moyens de transport utilisés dans cette activité illicite.
Criminalité dite violente76.783 affaires ont été enregistrées et 63.218 individus ont été arrêtés, dont 1143 pour crimes de sang, 5162 pour crimes sexuels et 56.913 pour vols qualifiés.
Parmi les personnes appréhendées, 21.956 faisaient l’objet d’avis de recherche au niveau national, dont 580 pour crimes de sang (homicides volontaires, tentative d’homicide, coups et blessures ayant entraîné la mort), 18.510 pour vols qualifiés et 2866 pour agressions sexuelles. Les perquisitions effectuées se sont soldées par la saisie de 24.627 armes blanches et des centaines d’autres moyens utilisés par les mis en cause.
S’agissant des agressions sur la voie publique, les plans établis pour circonscrire ce fléau ont abouti au démantèlement de 667 bandes de malfaiteurs spécialisés dans les vols et braquages, l’arrestation de 1226 délinquants dont 118 mineurs et la saisie de 235 armes blanches, ainsi que nombre de vaporisateurs lacrymogènes et de véhicules et motocycles utilisés.
En somme, les opérations menées au niveau national dans le cadre de cette approche anticipative et préventive se sont soldées par l’interpellation de 726.697 individus pour divers motifs dont 504.909 en flagrant délit et 22.188 recherchés dans le cadre d’affaires d’atteinte à la personne (30.333 cas), aux biens (21.371), aux noms (20.041 cas) ou liées à des infractions économiques et financières (62.123 cas).
Porteurs et utilisateurs d’armes blanches L’offensive menée contre les porteurs et utilisateurs d’armes blanches sans motif valable s’est soldée par l’interpellation de 8913 individus pour vols sous la menace, 1249 pour coups et blessures à l’aide d’armes blanches et 16.551 pour détention de ce genre d’armes sans motif valable.
Sécurité autour des établissements scolairesLes opérations policières menées au niveau des établissements scolaires ont permis de traiter 1597 affaires de trafic et de consommation de drogue, l’interpellation de 1726 individus dont 158 mineurs et la saisie de quantités de stupéfiants (drogue dure, chira, psychotropes et autres produits hallucinogènes).
Par la même occasion, les services de police ont instruit 2927 autres infractions de divers types ayant conduit à l’interpellation de 3271 personnes, dont 632 mineurs.